Au tribunal de Bordeaux au sud de la France, un Guinéen a été condamné à deux ans de prison ferme pour avoir fait passer des Africains en France avec des papiers qui n’étaient pas les leurs. Des papiers qu’il leur « louait » ensuite pour qu’ils puissent travailler. À l’audience, il a dit ne pas avoir eu conscience de la gravité de ces faits.
« Look alike » : Une expression anglaise qu’on peut traduire par « ressembler à » et qui désigne la manière de procéder du Guinéen qui a comparu ce vendredi 20 juin devant le tribunal correctionnel de Bordeaux. Cet homme de 26 ans, domicilié à Limoges, était poursuivi pour « aide à l’entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d’étrangers ». Il avait été interpellé mercredi 18 juin à l’aéroport de Mérignac par la police aux frontières et il était entendu dans le cadre d’une procédure de comparution immédiate.
S’il est question de « ressembler à », c’est parce qu’il fournissait à d’autres Guinéens – hommes, femmes, enfants – des papiers de personnes qui avaient le même sexe, sensiblement le même âge et des similitudes physiques. Ces papiers, tout à fait officiels, les aidaient à passer la ou les frontières jusqu’à la France, puis à travailler sous un faux nom. Le prévenu lui-même « louait » ses papiers à certains de ses compatriotes.
