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Macron parle de son avenir après 2027 : « Il est probable que je ferai quelque chose de complètement différent quand j’aurai fini »

Le Président de la République de France est en déplacement au Kazakhstan. Devant des étudiants d’Astana, la capitale, il s’est laissé aller à quelques confidences…

Ce n’est pas fréquent qu’un responsable politique s’exprime sur son avenir à moyen terme. L’objectif est simple : ne pas insulter l’avenir et surtout ne pas laisser de traces en cas de revirement, si fréquent en politique. Ce 1er novembre, en déplacement au Kazakhstan, le chef de l’État Emmanuel Macron s’est pourtant exprimé sur sa situation personnelle, alors que son second mandat prendra fin en 2027 et que la Constitution remaniée par Nicolas Sarkozy en 2008 ne lui permet pas de concourir à un troisième mandat.

« Il est probable que je ferai quelque chose de complètement différent quand j’aurai fini », prévient Emmanuel Macron, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous (à partir de la 53e minute). « Mais je serai très heureux d’avoir servi mon pays pendant dix ans en tant que président », a-t-il ajouté.

« Et cette opportunité pourrait être la vôtre », a-t-il assuré aux étudiants qui l’interrogeaient à l’université Narikbayev d’Astana, la capitale du pays. Encourageant, dans ses propos conclusifs, les étudiants à être quoi qu’il arrive « engagés dans la vie politique et dans les choix publics » par la formule « n’oubliez jamais d’être engagés », il leur a conseillé d’avoir non seulement une « belle carrière mais surtout une belle vie », assurant parler « avec le cœur ».

« N’oubliez jamais d’être engagés ! »

« En démocratie, la vie publique est la vôtre. Et c’est votre devoir, votre responsabilité et je pense que c’est une expérience magnifique de s’engager dans les choix publics », a poursuivi le président français devant la jeunesse locale.

Emmanuel Macron a par ailleurs affirmé que « la politique n’est pas l’exclusivité d’une poignée de gens » et expliqué qu’il n’était « pas membre d’un parti politique, pas un homme politique, quelques mois avant d’être élu président » – omettant par là son expérience de ministre de l’Économie de 2014 à 2016 et de secrétaire adjoint de l’Élysée sous François Hollande de 2012 à 2014.

Le chef de l’État en a aussi profité pour défendre, durant ses 50 minutes d’échanges avec les étudiants, sa politique du « en même temps », entre « liberté » et « ordre », insistant aussi sur la nécessité de « garder l’esprit de résistance » même quand son action est « impopulaire ». « Il faut les deux », la gauche et la droite, « on ne peut pas marcher avec une seule jambe », a-t-il dit, citant le général de Gaulle qui disait la « gauche c’est le mouvement », « la droite c’est l’ordre ».

En se rendant dans la région malgré un agenda international chargé, Emmanuel Macron entend « soutenir la souveraineté et la volonté de diversification des partenariats exprimées par les deux pays », relevait l’Élysée peu avant ce déplacement. La France est le cinquième investisseur étranger au Kazakhstan, devant la Chine, du fait notamment de l’implantation du groupe pétrolier TotalEnergies, qui exploite conjointement l’important gisement de Kachagan en mer Caspienne. Jeudi 2 novembre, le président de la République ira en Ouzbékistan, avec la même délégation composée des PDG d’EDF, de Suez et du spécialiste français des combustibles nucléaires Orano.