Dans le but de désenclaver la préfecture de Gueckedou en énergie électrique, un projet d’aménagement du micro-barrage de Keno a été initié par le ministère guinéen de l’Energie et de l’hydraulique en partenariat avec l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI). Cette étude de faisabilité approfondie a été présenté mercredi 30 août à Conakry, dans le document le coût total des investissements est de 28 millions 443 mille 176 de dollars US.
Le projet a pour enjeu d’assurer la disponibilité d’une alimentation électrique fiable et durable de la préfecture de Guéckédou et ses environs et de promouvoir les investissements privés (PME-PMI) en stimulant le partenariat économique en faveur de Guéckédou. Selon l’étude de faisabilité, le potentiel hydroélectrique du micro-barrage de Keno est de l’ordre de 12 MW et offre une énergie moyenne évaluée à 18, 607 GWH par an. Le développement de ce potentiel a pour objectif de promouvoir l’accès aux services énergétiques des populations qui permet d’une part, de redynamiser l’activité productive de Guéckédou et d’autre part, de favoriser le développement des services de santé, de l’éducation et l’amélioration des conditions de vie des ménages. Ainsi que la réduction de l’utilisation de la biomasse qui représente une part de 78% correspondant à la consommation de 90% des menaces par la substitution des énergies renouvelables qui contribuent à l’atténuation des gaz à effet de serre.
Le projet de Keno a été prévu comme un aménagement de dérivation au fil de l’eau fonctionnant en régime isolé dont le coût total est de 28 millions 443 mille 176 de dollars US. Selon le résultat de l’analyse économique faite par le bureau d’études allemand Fichtner, le projet va aboutir à un taux de rendement interne de 23,9% et un ratio bénéfices/coûts de 3,80. La valeur actuelle nette de 77, 7 millions de dollars US est jugée également positive.
Le représentant de l’ONUDI en Guinée a souligné que le projet du barrage hydroélectrique de Keno à Guéckédou à «buts multiples» est très important pour la localité qui se trouve dans une position stratégique de par sa proximité à la Sierra Leone et au Libéria. C’est pourquoi, Ansoumane Bérété a souligné que le potentiel en termes de développement économique est assez important et pourrait être un facteur de d’inclusion socioéconomique des populations. «C’est dans ce contexte que l’ONUDI et avec d’autres partenaires se sont engagés auprès du gouvernement guinéen pour le développement de ce projet. Nous sommes aujourd’hui, au stade de l’étude de faisabilité détaillée pour précisément relevé le contour de ce projet qui, aujourd’hui a un coût estimé à environ 28 millions de dollars US».
Après avoir exprimé sa satisfaction, le ministre du commerce, Marc Yombouno, a rappelé que la réalisation de ce micro-barrage était prévue depuis la première république. «Et si aujourd’hui, nous sommes ici pour suivre la présentation d’une étude bien faite, je crois que nous pouvons remercier sans démagogie le chef de l’Etat et le représentant de l’ONUDI. Parce que cette population de Guéckédou qui a longtemps souffert de la rébellion et qui a souffert d’autres fléaux, attend de pied ferme la réalisation de ce projet. Auparavant, on parlait de 3 MW, mais le travail qui a été fait a permis de ressortir une capacité réelle de développement de 12 MW. Cela veut dire que le barrage, au-delà de Guéckédou, pourrait être bénéfique pour Kissidougou et Macenta, ainsi qu’une partie de la Sierra-Léone et du Libéria».
Ce projet, a précisé le ministre, va permettre également la réinsertion des jeunes grâce à la création d’emplois qui va en découler. «Une fois l’énergie disponible, des micro entreprises, des entreprises vont s’installer et de ce faite, l’emploi va être là. Donc, ça va permettre de diminuer l’exode rural ou d’autres pour la méditerranée pour traverser aller en Europe. Ce projet est très important pour le gouvernement mais pour les populations de la Guinée forestière et particulièrement la préfecture de Guéckédou», a-t-il conclu.
La capacité du micro-barrage de Keno, initialement prévue entre 1 et 2 MW a été revue à la hausse de 7,2 MW grâce à l’expertise de l’ONUDI avec un débit équipé de 110mètres cubes par seconde et une capacité. La période de mise en service s’étendra sur 38 mois en plus de 8 mois pour la procédure d’appel d’offres et d’adjudication.
Aliou Diallo pour afriquevision.info
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