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Les 40 plus grandes compagnies minières au monde ont renoué avec le profit en 2016

Après l’hécatombe vécue en 2015, le Top 40 des plus grandes compagnies minières au monde a renoué avec le profit en 2016. Selon le nouveau rapport annuel du réseau d’entreprises PwC intitulé «Stop. Think…Act», les géants miniers ont enregistré un bénéfice net collectif de 20 milliards $, contre une perte nette collective de 27 milliards $ en 2015.

En outre, le rapport, 14e du genre de PwC, indique une hausse de 45% à 714 milliards $ de la capitalisation boursière de ce Top 40 en 2016, contre une baisse de 37% l’année précédente, stimulée par une reprise des prix des matières premières. Malgré ce rebond (spécialement dans les secteurs du charbon et du minerai de fer), les revenus sont restés relativement stables, augmentant juste de 1% à 496 milliards $.

Autre indicateur de la santé retrouvée de ces géants miniers, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (EBITDA) ajusté est passé de 92 milliards $ en 2015 à 104 milliards $ (+14%). Les dépréciations ont baissé de 66%, passant de -56 milliards $ à -19 milliards $.

« L’industrie minière a survécu (au choc de 2015, ndlr) mais 2016 n’a pas été une année d’actions importantes […]», a déclaré Michal Kotzé, le chef de l’industrie minière et de l’énergie de la branche sud-africaine de PwC.

Le manque d’actions constaté dans l’industrie en 2016 se traduit notamment par la baisse des dépenses d’exploration et par la diminution du nombre de transactions de fusion ou d’acquisition. Pour la quatrième année consécutive, les fonds investis dans l’exploration ont baissé à 7,2 milliards $, soit le tiers du record de 21,5 milliards $ enregistré en 2012. De plus, le rapport souligne que d’une manière générale, les ventes d’actifs survenues en 2016 étaient essentiellement stratégiques, et pour la plupart, des cessions de participations minoritaires. De nombreuses grandes transactions, qui devaient être finalisées début 2017, ont été annulées, probablement en raison de la reprise des prix et de l’amélioration des perspectives des entreprises qui détenaient les mines.

2017 est donc l’année où il faudra agir et la question que se posent les analystes et experts est quelles compagnies iront dans ce sens en faisant «preuve d’audace».

Par ailleurs, il faut souligner que le nouveau rapport de PwC a mis à jour le Top 40 des plus grandes capitalisations boursières du secteur minier. Si AngloGold Ashanti est toujours la seule compagnie africaine du classement, notons que sept nouvelles sociétés y ont fait leur apparition. On retrouve parmi elles le Russe Alrosa (détenant des intérêts dans des projets de diamant en Afrique), le Chinois China Molybdenum (qui a récemment acquis 56% de participation dans le projet de cuivre de Tenke Fungurume en RD Congo) ou encore le Canadien First Quantum Minerals (actif sur la mine de cuivre de Kansanshi en Zambie).

PwC (PricewaterhouseCoopers) est un réseau d’entreprises américaines spécialisées dans des missions d’audit, d’expertise comptable et de conseil à destination des entreprises. Elle fait partie du «Big Four», constitué des plus grands groupes d’audit financier au niveau mondial, avec Deloitte, EY et KPMG.

Agenceecofin

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