En partance pour Dakar, vendredi 4 décembre2020, l’épouse de Cellou Dalein Diallo a été éconduite par les autorités policières de l’aéroport de Conakry Gbessia. Pour le motif qu’elle n’était pas munie d’une «autorisation de sortie de territoire ».
Alors que, jusque-là, un tel document n’était pas exigé par la police des frontières pour voyager d’une capitale d’un pays de la Cedeao à une autre. Mais, on l’a compris, quand on s’appelle Halimatou Dalein Diallo, le droit inaliénable de circuler qui n’avait jamais été restreint, durant les deux quinquennats de Condé, peut l’être par la volonté de l’homme du sexennat en mal de légitimité
Dame Halimatou n’ira pas à Dakar. Elle a été stoppée à l’aéroport où il lui a été exigé de présenter une ATS (Autorisation de sortie de territoire) avant de s’embarquer pour la capitale sénégalaise. Mais puisqu’elle ne se reproche rien,
Halimatou Dalein a plié ses bagages et rebroussé chemin. A la presse, elle a déclaré que ne faisant l’objet d’aucune poursuite judiciaire, avant de rentrer à son domicile, elle a cherché en vain à en savoir davantage avec les autorités de la police aéroportuaire.
En lui refusant la sortie du territoire national vendredi 4 décembre, le régime Alpha Condé loge Halimatou Dalein Diallo dans la même enseigne que les opposants Sidya Touré et Abé Sylla dont les passeports avaient été confisqués lors de leur première tentative de sortir du pays pour des soins sanitaires, après avoir dénoncé, chacun, le holdup électoral perpétré le 18 octobre dernier. Actuellement, tous deux sont hors du pays: en Côte d’Ivoire pour Touré et aux Etats-Unis pour Sylla. Pareil pour l’ancien ministre démissionnaire de l’Enseignement supérieur Abdoulaye Yéro Baldé actuellement en séjour au pays d’Alassane Ouattara.
Cette obsession des autorités du pays à voir rouge dans tout déplacement vers l’étranger d’un membre influent de la galaxie Dalein Diallo est une atteinte grave à la liberté de circuler et apparaît comme un aveu d’échec d’un plan qui viserait à isoler l’opposition du reste du monde.
Par Ahmed Tidiane DIALLO du journal Le Populaire