L’ancien gouverneur de la Banque centrale de Guinée et vice-président du principal parti de l’opposition (UFDG), Ibrahima Chérif Bah a été condamné à 10 ans de prison ferme. Mais n’étant pas sur le territoire guinéen, un mandat d’arrêt est lancé contre lui.
La cour de répression des infractions économiques et financières reproche à l’opposant qui est désormais en exil d’avoir détourné 10,5 millions de dollars pendant qu’il était gouverneur de la BCRG, la plus haute institution publique financière de l’État.
Mais pour les détracteurs du régime militaire, c’est une chasse aux sorcières qui est lancée contre ses opposants. Au départ, l’instance juridique (CRIEF) avait accusé Ibrahima Chérif Bah de détournement de deniers publics, corruption, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux, abus de confiance, vol et complicité.
En revanche, l’avocat qui défend les intérêts de l’État a indiqué que le prévenu avait effectué un retrait de 10,5 millions de dollars de la Banque Centrale de la Guinée lorsqu’il occupait ses fonctions de premier responsable de l’institution. Par conséquent selon Me Faya Gabriel Kamano, le banquier doit être condamné par le tribunal à la hauteur de sa forfaiture et en même temps s’acquitter de la somme de 100 milliards de francs guinéens au titre de dommages et intérêts à l’État guinéen. Ce n’est pas tout, il demande aussi que l’accusé fasse un remboursement du montant détourné et que les autorités procèdent à la confiscation de ses biens.
À en croire la CRIEF, l’ex-gouverneur de la BCRG a viré au moment des faits la bagatelle à l’étranger. C’est pourquoi dans ses réquisitions, le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré a demandé à la cour de retenir, l’opposant dans les liens de la culpabilité pour les faits cités. En attendant la délibération de l’affaire le 28 avril prochain, il demande la condamnation de Cherif à 10 ans d’emprisonnement ferme, mais comme le prévenu ne réside pas en Guinée depuis plusieurs années, il exige à la cour de lancer un mandat d’arrêt contre le proche de Cellou Dalein Diallo.
Mamadou DIALLO
@Afriquevision1