Ce titre de séjour doit lui permettre de travailler et d’entamer sa procédure de naturalisation. Après l’Elysée, Mamoudou Gassama est attendu à la préfecture de Seine-Saint-Denis, mardi 29 mai. Ce sans-papiers malien, qui a sauvé un enfant d’une chute d’un immeuble parisien samedi, doit se voir remettre un titre de séjour lui permettant de travailler et d’entamer sa procédure de naturalisation. Un événement à suivre en direct sur franceinfo.
Un premier pas vers la naturalisation. Invité à l’Elysée lundi, Mamoudou Gassama a raconté au chef de l’Etat les circonstances de son acte de bravoure. “Bravo”, lui a lancé Emmanuel Macron avant de lui proposer de régulariser sa situation : “Comme c’est un acte exceptionnel, tout ça on le fera évidemment dès aujourd’hui : régulariser tous vos papiers et, si vous souhaitez, on va engager une procédure de naturalisation.”
Il doit se voir délivrer un titre de séjour. Mamoudou Gassama doit d’abord rencontrer le préfet Pierre-André Durand, ainsi qu’un représentant des pompiers de Paris, afin de lui notifier son souhait d’y faire un service civique. Le jeune homme se rendra ensuite dans un autre bâtiment de la préfecture pour y remplir les formalités nécessaires à l’obtention de son titre de séjour. Il se fera remettre, dans un premier temps, un récépissé, avant de recevoir le titre définitif.
Le Mali “très fier”. Sur son compte Twitter, le président malien, Boubacar Keïta, qui a téléphoné à l’intéressé pour le féliciter, “salue” en Mamoudou Gassama “un digne et courageux fils du Mali”. Mais, à l’image du président de l’Association malienne des expulsés (AME), Ousmane Diarra, beaucoup déplorent qu’il lui ait fallu un acte aussi exceptionnel pour obtenir une régularisation que d’autres jeunes Africains attendent parfois en vain “plus de dix ou quinze ans”.
Une “récupération éhontée” pour les associations d’aide aux migrants. “On a un sentiment général (…) d’utilisation d’un fait divers pour faire de la communication et de l’affichage”, a affirmé à l’AFP Jean-Claude Mas, le secrétaire général de la Cimade. “Les mêmes qui dénoncent l’opportunisme auraient crié si nous n’avions rien fait”, a répliqué Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, sur franceinfo