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COP15 sur la biodiversité : quels sont les enjeux pour la Guinée ?

La quinzième conférence de l’ONU sur la biodiversité qui se tient à Montréal au Canada depuis le 7 décembre affiche plusieurs enjeux pour les pays, comme la Guinée. Dans cette rencontre à grande dimension, les négociations avancent à compte-goutte, chaque État ou région défend sa position en fonction des réalités de sa diversité biologique.

Pour Seydou Doumbouya, point focal du centre d’échanges d’informations sur la biodiversité au ministère guinéen de l’Environnement, l’accord qui sera trouvé à la fin de cette conférence doit tenir compte de tous les facteurs qui dégradent la biodiversité.

« Les enjeux de cette COP15 pour la Guinée sont énormes. Vous savez notre pays subit les effets néfastes des activités des pays industrialisés, c’est pourquoi nous devons les pousser dans les négociations pour que nos préoccupations soient prises en compte. »

L’autre enjeu pour ce pays d’Afrique de l’Ouest, selon ce représentant de l’État guinéen, « C’est que notre pays doit multiplier les actions de protection de sa biodiversité. L’exploitation de ses ressources naturelles peu contrôlées dégrade de plus en plus sa diversité biologique. Les chimpanzés, mammifères et tant d’autres espèces sont tellement menacées et d’ailleurs on n’en trouve plus certaines d’entre elles chez nous, notamment en Guinée forestière, région du sud où il y a beaucoup de forêts protégées. » , explique Seydou Doumbouya dans cet entretien qu’il a accordé à Afriquevision.Info au palais de Congrès de Montréal où se tient la COP15.

La Guinée étant pays minier et membre du groupe Afrique dans les négociations défend aussi les points sur la préservation de la façade maritime, les océans. « La salification sera également bientôt un véritable problème avec l’installation massive des sociétés minières sur la côte de Guinée, même si des études n’ont pas été faites jusque-là », analyse ce fonctionnaire.

Pour rappel, la Guinée n’arrive toujours pas à faire des études sérieuses pour démontrer le nombre exact d’espèces disparues ces dernières décennies. Le pays patine aussi à réaliser des inventaires pour s’enquérir de la problématique liée à la gestion de ses forêts.

 

Mamadou DIALLO, envoyé spécial pour Afriquevision.Info

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