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Condamnation des leaders du FNDC : la REM qualifie de l’enterrement de la démocratie en Guinée

La condamnation des leaders du FNDC en Guinée ce mardi 22 octobre, continue de susciter de vives réactions dans la sphère politique et sociale. Dans une déclaration rendue publique, le mouvement politique la République Émergente et Moderne (REM), qualifie la  justice  de vendue et téléguidée.

Ci-dessous la copie de la déclaration…..  

     

 

 Déclaration de la REM sur la situation sociopolitique de la  Guinée

Le Mouvement la République Émergente et Moderne (REM),  est vivement  préoccupé par la  situation sociopolitique en Guinée, caractérisée par  les acharnements systématiques du régime d’Alpha Condé sur les guinéens en général et en particulier les défenseurs de la constitution.

Face à son projet anticonstitutionnel, le pouvoir de Conakry aux abois, se livre à des assassinats, aux  kidnappings,  les acharnements judiciaires sur la population et les multiples attaques que subissent les citoyens défavorables à la modification  de la constitution en vue de permettre au président de s’éterniser au fauteuil présidentiel.

La justice guinéenne a manqué  une fois de plus une occasion de démentir ceux qui comme nous croient qu’elle est à la solde de l’exécutif en procédant à la condamnation des personnes qui ont manifesté leur opposition à ce projet cynique.

La REM dénonce farouchement  la sentence infligée contre les leaders du FNDC Abdourahamane Sanoh, coordinateur national du FNDC à 1 an de prison ferme,  et 6 mois de prison pour ses coaccusés. Egalement Badra Koné à 3 ans de prison dont 2 ans avec sursis, l’artiste Elie Kamano et Ibrahima Keita écopent aussi  1 an dont 6 mois avec sursis.

La REM condamne cette méthode  d’intimidation, qui viole de manière flagrante l’article 10 de la constitution de 2010, qui donne le droit à tout citoyen de manifester son désaccord sur un sujet.

L’appareil judiciaire  montre sa force aux innocents, alors que les auteurs des tueries de plus de 110 personnes dans les manifestations de l’opposition de 2010 à 2019, les assassinats de womey, zogota et un peu partout dans le pays ainsi que les 150 citoyens guinéens arrachés au stade du 28 septembre 2009, se pavanent dans la nature et d’autres occupent de hautes fonctions dans l’administration en toute impunité sans qu’ils ne soient inquiétés.

Cette énième atteinte à la liberté d’expression  intervient dans un contexte marqué par la promotion d’un référendum constitutionnel, mais aussi  les préparatifs des échéances législatives et la présidentielle de 2020.

Face à cette situation dramatique, la REM appelle les partenaires de la Guinée, notamment la CEDEAO, l’UA, l’UE et tant d’autres à utiliser des méthodes dissuasives au pouvoir en place et particulièrement le président de la république de renoncer à son projet de changement de constitution qui freine l’élan de la jeune démocratie en Guinée.

La REM invite le Président Alpha Condé de faire une allocation solennelle et renoncer publiquement à son projet de changement de constitution sur laquelle il a prêté serment par deux fois de respecter et de faire respecter dans le but de préserver la quiétude et la paix sociale en Guinée

Par ailleurs, nous  invitons les forces de défense et de sécurité à la neutralité et à éviter de tuer les citoyens guinéens sous aucun prétexte. A la justice de mettre fin aux procès de  honte, qui décrédibilisent davantage le pays.

La REM, reste engagé aux défis face à l’alternance en 2020  et tous les autres enjeux pour le développement de  la Guinée.

Vive la République

Avec la REM, l’avenir c’est maintenant !

Le Coordinateur général

Moussa BALDE

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