L’exercice du métier du journalisme devient de plus en plus compliqué en Guinée. Pour cause, les autorités multiplient le musellement de la presse privée, les journalistes sont devenus la cible d’un régime à l’agonie. Ces hommes de plumes et de micro sont partagés entre les attaques physiques, l’intimidation, les assassinats ou encore l’assignation devant les tribunaux.
Cette semaine, Souleymane Diallo fondateur du groupe de presse Lynx-Lance et Lynx FM et le directeur général de la radio Lynx, Aboubakr ont été placés sous contrôle judiciaire pour avoir donné la parole à la dissidente du RPG, Dame Doussou Condé, qui vit aux États-Unis.
Dans la plainte formulée par le ministre de la défense contre les deux responsables de médias, on les accuse d’avoir commis de délits contre l’autorité publique et diffusion de fausses informations via le système informatique. Une procédure utilisée par loi sur la cybersécurité. Invité ce jeudi par la radio nationale, le ministre de la communication, Amara Somparé en lieu et place de parler de la violation de la loi L002 sur la liberté de la presse adoptée en 2010, il a plutôt accusé les journalistes d’être responsables du malheur qui s’abat sur eux.
« La loi sur la cybersécurité n’épargne personne. Les journalistes et tout autre citoyen sont concernés par cette loi de la république », a affirmé le chef de département de l’information.
« Je suis désolé, mais ces journalistes vont subir la rigueur de la loi, car personne n’est au dessus de la loi ».
Une sortie médiatique ratée pour cet homme, qui apparemment ne maîtrise pas la législation guinéenne sur la liberté de la presse. Alors qu’il est clairement indiqué que lorsqu’un journaliste se livre à un délit par voie de presse, c’est cette disposition qui régisse le fonctionnement du métier, qui doit être utilisée.
Félix pour afriquevision. Info
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