Cyril Ramaphosa est associé à l’une des plus fortes images du 20ème siècle, la libération de Nelson Mandela le 11 février 1990. Ayant organisé la sortie de son mentor, Ramaphosa s’est fait remarquer lorsqu’il a levé le poing de la victoire devant les portes de la prison de Victor-Verster, à Paarl, à l’arrière-plan du couple Nelson-Winnie Mandela.
Cyril Ramaphosa a aujourd’hui aujourd’hui atteint la plus haute fonction de l’État, la présidence.
Avocat de formation, Ramaphosa a dirigé le syndicat national des mineurs (NUM) noirs qui a joué un rôle clé dans la lutte contre l’injustice sociale et raciale. Socialiste convaincu, il s’est forgé une réputation de négociateur hors pair en mettant les patrons blancs à genoux à l’issue de la grande grève de 1987.
Figure de la lutte contre l’apartheid et acteur de la transition démocratique, il apparaît alors comme celui qui reprendra les rênes du parti.
Mais c’est Thabo Mbeki qui sera finalement choisi en 1997. Cyril Ramaphosa s’est ensuite reconverti dans les affaires devenant rapidement l’un des grands bénéficiaires de la politique de discrimination positive, la redistribution du capital en Afrique du Sud.
Il a fait son retour politique en décembre 2012 pour devenir vice-président du Congrès national africain (ANC) et depuis le 25 mai 2014, vice-président de la République.
Amateurs de voitures de courses, de bons vins, de pêche à la truite et d’élevage de gibier, le vice-président sud-africain était classé en 2015 comme l’un des hommes politiques les plus riches du pays avec un patrimoine estimé à 450 millions de dollars. Il a été propriétaire des 170 restaurants Mc Donald en Afrique du Sud et de nombreuses personnes estiment qu’il a vendu son âme au diable du grand capitalisme à l’américaine.
La grève des mineurs de platine de Marikana, en août 2012, qui s’est soldée par la mort de près de 50 personnes, est une des nombreuses affaires à scandale qui ont secoué l’ANC ces dernières années.
Cyril Ramaphosa, a promis de relancer l’économie et n’a cessé de dénoncer la corruption du clan Zuma. A 65 ans, l’ancien dauphin de Nelson Mandela a désormais la lourde tâche de redorer un parti qui n’a jamais été si divisé.
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