Le Chef de l’État guinéen est dans un véritable dilemme face à deux mesures qui risqueront de faire mordre sa gouvernance du sable fin.
Pr. Alpha Condé qui promet de mettre en place un gouvernement à l’écoute du peuple risque de nommer finalement un gouvernement à l’encontre de la volonté populaire.
À en croire les rumeurs, un homme au passé trouble et suspect serait en bonne position pour occuper le Palais de la Colomb. Cet homme dont le nom rime avec inflation et blanchiment d’argent sera incontestablement le grand malheureux poissard qui mécontentera le peuple et qui, sans surprise, occupera la rue pour désapprouver la décision du Président de la République.
Ce personnage controversé avec un passé aux souvenirs amères et regrettables est un pur cauchemar pour la République. Du semblant réformateur au grand prédateur, son passé est le témoin de ce qu’il sait faire. Il a montré ses compétences avec 274 milliards de francs disparus dont le sort n’a été qu’un simple dessin dans le sable du désert.
Alpha Condé risque de fâcher son peuple en voulant bien faire, pourtant. Nul ne peut imposer son choix au Président. Le décret reste son domaine de compétence, autrement dit à sa seule discrétion. Mais cette fois-ci en nommant, son basse-côtier au Poste du PM, ça sera une pilule qui ne passera pas du tout et la côte de popularité du Président de la République sera au bas de l’échelle. Il doit mûrir son choix et surtout revisiter le passé des potentiels clients de ce poste.
L’autre décision impopulaire qui risque de ne pas passer, c’est la probable mesure liée à l’augmentation du prix du litre de carburant à la pompe. Selon des indiscrétions, le gouvernement s’apprête à augmenter le prix du carburant, ce, en violation de l’accord tripartite signé en 2016. Le syndicat ayant pris part au cadre de négociations oppose déjà son véto. Les citoyens attendent de pied ferme le gouvernement. Le Guinéen n’est plus prêt à faire le sacrifice pour un gouvernement qui mène un train de vie insultant à son égard. Son régime risque gros en y voulant satisfaire le fonds monétaire international.
Le Guinéen est reconnu pour sa tolérance, sa résignation, mais il faut craindre quand il se réveille.
Le Chef de l’État est averti. A lui de faire le choix.
À bon entendu, bon ménage !
Par Habib Marouane Camara
Journaliste et analyste Politique