Communiqué de presse du Fonds International de Développement Agricole des Nations Unies (FIDA), ci-dessous.
Dakar, le 9 décembre 2020 – Les députés français, Marion Lenne et Jean François Mbaye, membres de la commission des Affaires étrangères du parlement, en visite au Sénégal cette semaine, ont plaidé pour que le gouvernement français augmente sa contribution de manière significative à la douzième reconstitution des ressources du Fonds international de développement agricole (FIDA) des Nations Unies, qui se conclura en février 2021.
Le séjour des parlementaires français au Sénégal, fait ainsi suite à une visite virtuelle de terrain organisée par le FIDA, le 25 novembre dernier, pour découvrir la durabilité et l’impact de ses investissements sur les populations rurales les plus vulnérables des régions de Kaolack, Kaffrine, Diourbel, Louga et Fatick, à travers le Projet d’appui aux filières agricoles (PAFA) clôturé il y a quelques années.
Les deux députés français qui séjournent au Sénégal étaient accompagnés par Benoît Thierry, Représentant sous régional du FIDA, pour visiter les zones appuyées par le Fonds et leur impact sur les populations rurales. La délégation a aussi eu une séance de travail, dimanche dernier, avec les membres de la Fédération des producteurs maraichers des Niayes et le Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), le dimanche 6 décembre. Les discussions ont porté sur les réalisations et les défis quotidiens que relèvent les petits producteurs.
« Je suis très impressionné par la mobilisation que j’ai vue au niveau des paysans et par les différentes filières rencontrées. Ainsi, j’invite le gouvernement sénégalais à se doter d’une loi d’orientation qui garantisse la protection des terres agricoles, en particulier dans la zone des Niayes. On ne peut pas aspirer à une agriculture rentable, ou autosuffisante, si la question de la protection des terres agricoles n’est pas réglée », a soutenu Jean Français Mbaye, député du Val-de-Marne.
Le député Mbaye avec le Représentant du FIDA au Sénégal ont poursuivi leur tournée qui les a conduits dans la région de Fatick le lundi 7 décembre. À Niakhar, ils ont rencontré les membres de l’association sportive et culturelle, Jamm Bugum, pour s’enquérir des activités qu’ils ont réalisées grâce aux financements du FIDA, dans le cadre du PAFA.
« On peut d’ici avoir espoir que le gouvernement sénégalais, les bailleurs de fonds et la communauté internationale vont prendre d’autres initiatives dans l’agriculture qui reste la première source d’économie du pays », a poursuivi le parlementaire français.
La visite de terrain a permis aux députés de constater un accroissement de la sécurité alimentaire des populations rurales ayant participé aux projets appuyés par le FIDA dans le pays. Ils ont aussi noté des gains importants en termes de quantités produites, de valeur des récoltes vendues, de rendements et d’indicateurs de revenus, chez les petits producteurs, et en particulier les femmes et les jeunes de ces communautés.
« Ces visites montrent l’intérêt de la solidarité internationale. Nous encourageons les gouvernements à développer des politiques qui aident l’agriculture familiale à long terme. C’est pourquoi le FIDA, la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement sénégalais ont investi dans la création d’emplois et de revenus décents pour les jeunes au Sénégal, à travers le Projet Agri-jeunes Tekki Ndawñi qui cible les jeunes ruraux de 15 à 35 ans », a ajouté Benoît Thierry, représentant du FIDA en Afrique de l’ouest.
Pour rappel, le FIDA investit dans les populations rurales en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, il a octroyé 22,4 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons, dans le cadre de projets dont ont bénéficié quelque 512 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
Contact médias:
Bakary Coulibaly
Analyste en communication, Bureau Afrique de l’Ouest du FIDA
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