Les tueries de BENI vont faire encore l’objet des débats au niveau de l’Assemblée Nationale ont annoncé quelques députés nationaux. Les débats précédents sur la même question ont démontré que cette institution (Assemblée Nationale) assure de manière complaisante son rôle dans ce qu’il convient d’appeler maintenant, avec peine et révolte, « la boucherie humaine de Beni ».
Plusieurs fois, l’Assemblée Nationale a débattu de la situation sécuritaire à BENI mais sans jamais sanctionner les ministres ou autres responsables qui ont en charge la protection du territoire, des personnes et de leurs biens. Est-ce possible ?
On tue les congolais et on ne sanctionne personne. On tue les congolais et on estime que tous ces responsables (Maire de la ville, Gouverneur de province, ministre de la défense, ministre de l’intérieur, commandant des opérations militaires à BENI et ses environs, service de renseignement…) n’ont pas failli dans leurs fonctions.
Il n’y a qu’au Congo que l’Assemblée Nationale peut se comporter avec autant de complaisance. Il n y a qu’au Congo que le peuple accepte pareil comportement de la part des élus.
Pour quoi les élus du Nord Kivu (surtout de la majorité) n’ont jamais boycotté les sessions parlementaires pour se désolidariser de la complaisance de l’Assemblée Nationale dans le dossier de BENI ?
Si l’Assemblée Nationale ne protège pas les citoyens en sanctionnant les ministres et autres responsables véreux, qui va le faire ?
Parler encore de BENI à l’Assemblée Nationale sans sanctionner ceux qui sont à la base de l’insécurité à BENI, c’est vraiment se moquer du peuple congolais et de morts de BENI.
Trop, c’est trop.
Il faut arrêter la comédie
Me Jean Claude KATENDE
