Prince Koulemou, Simon Pierre Guilavogui , Fassou Loua Kobela, Gérard Loua, Éric Kolié , Pierre Doré, Vieux Bernard Doré, Sekou Traoré, Foromo Zogbelemou, Fassou Loua Banzou Sud, Nyankoye Loua , Fassou Loua Zokope, Oumar Keita, Nianga Kolié… une douzaine de guinéens sur une liste garnie de 42 prisonniers croupissant dans le nouveau camp de concentration de Soronkoni.
Tous venus de la Guinée forestière. D’autres encore manquent à l’appel de leurs familles ou proches que cela soit en Forêt ou à Conakry. Une aberration. Une ignominie. La honte totale pour un mec qui se veut démocrate alors qu’il a tout d’un autocrate rétrograde. Un homme dont le système est en voie de perdition totale.
Les arrestations nocturnes, les kidnappings diurnes par des hommes encagoulés. Des méthodes d’un temps plus-que jamais révolu. Quelle invention d’un système dont le rêve est de nous laisser un pays totalement foutu ? Et avec ça, personne ne s’indigne. On laisse le sanguinaire boire le sang du bon guinéen. Incroyable.
Au lendemain du fameux double scrutin qui a ensanglanté et endeuillé la Guinée comme jamais, je m’étais résolu à garder le silence devant cet homme dont le régime ne formule que des invocations sataniques et n’agit que pour faire du mal, faire pleurer des cœurs. Les briser même.
Pour moi, Alpha Condé et son régime ne méritaient plus que l’on parle d’eux. Ils peuvent continuer leur aventure nauséabonde. Mais aujourd’hui, nous sommes face à un système qui touche le fond. La barbarie a atteint son sommet.
Dans le combat que le peuple a livré contre ce tyran, le tribut payé est lourd. Des familles endeuillées et des jeunes handicapés à vie. Des corps refoulés des morgues. Des cadavres gazés jusque dans les cimetières. Des familles éplorées qui n’auront droit qu’à du gaz lacrymogène et des coups de matraque de la part d’une force d’insécurité sauvage. Des actes sauvages.
Mais il s’avère plus-que vital de continuer ce combat contre cette barbarie d’état qui, au lieu de mettre en place une structure capable de gérer la pandémie ( Covid-19) tout en veillant à désengorger les maisons carcérales , cherche à les remplir d’innocents dont le seul crime est d’avoir exprimé une opinion; c’est-à-dire un refus de soutenir leur trouvaille maléfique.
Après avoir violenté, embastillé et endeuillé Ratoma et le Fouta, il dépeuple la Forêt. Il prend ses dignes fils et les jette en prison.
Quelle démocratie du professeur ? Il nous offre un gouvernement de menteurs et de voleurs. Après avoir fini de dévaliser la banque centrale du pays, cette bande de menteurs et de voleurs veut passer par des petits subterfuges tout bêtes pour voler la banque mondiale en pleine pandémie. Et avec ça, aucun n’est limogé, jugé et condamné. Au contraire, ils bénéficient tous encore de la baraka du chef. Le premier d’ailleurs. Chez AC, le meilleur guinéen c’est le voleur, le menteur, le vulgaire social, l’ignorant.
Tous ces ministres amateurs n’ont de place, sous le règne d’un bon président, qu’en prison. En ce moment, ce sera la liberté totale pour les innocents, de Conakry à Yomou, et la perpétuité pour tous ces bonimenteurs et ces flics assassins. Un gang qui excelle dans le vol, le détournement et persévère dans la cacophonie.
Voyons, d’un côté, au moment où le prix du carburant a baissé de près de la moitié de par le monde, le guinéen continue de subir l’arnaque gouvernementale. Super tarif à la pompe et double tarif du tronçon pour les passagers des taxis et autres moyens de transport.
De l’autre, les malades du Covid-19 doivent créer un tapage à l’hôpital afin d’être pris en charge. Au pire, certains se volatilisent dans la nature. Une insouciance d’Etat sans pareille.
En conclusion, les guinéens ont à leur tête un monsieur dont la mort aura du mal à rassembler l’opinion car, malgré toutes les attentes qui étaient celles d’une partie du peuple, on a eu droit à un piètre président. Bilan trop noir.
Je dis: liberté totale pour les guinéens.
Boubacar BARRY
Citoyen Guinéen pour une alternance en 2020