Alpha Condé qui a fui le débat contradictoire pendant toute sa carrière, s’agite par des discours populistes à son siège au moment où il devrait s’apprêter à faire valoir sa retraite politique. Sinon que ce qu’un dirigeant en fin de carrière cherche dans un débat ? Ça nous montre qu’il s’est vraiment décidé.
En effet, en disant “allons au débat blablabla”, il fait astucieusement allusion à son projet suicidaire du pouvoir à vie et pense que le peuple n’a pas compris son jeu subtil. Ce n’est donc pas le débat d’idées qui l’intéresse, mais plutôt celui de faire admettre à l’opinion publique la nécessité d’ouvrir un débat sur la constitution.
Mais comme il n’a pas le courage de lâcher le mot, nous l’attendons sereinement au tournant pour répondre à ses manœuvres.
Qu’il sache seulement que le peuple conscient et ambitieux de Guinée le considère comme un homme du passé et que ses agitations et menaces n’impressionnent personne.
D’ailleurs, c’est lui qui a toujours eu peur des arrestations en essayant de fuir par Pinet, en escaladant les murs à Coléah, en criant toujours au complot et en choisissant l’exil pour abandonner ses militants. De ce point de vue, il n’a ni des leçons de courage à donner encore moins des exemples de démocratie. Il incarne tout le contraire de ce qu’il prétend être.
Malgré toute la violence de son régime, les multiples confiscations des libertés collectives et les atteintes à l’intégrité physique des militants de l’opposition, aucun de ses opposants n’a fait comme lui pour fuir ses responsabilités.
Au-delà, le fait d’être à son siège en sa qualité de président d’un parti politique, le disqualifie pour parler du respect de la loi et s’ériger en donneur de leçons. Si la loi protège le président face aux offenses, elle lui fait aussi des interdits par rapport a certains comportements et propos.
Un parti auquel il a toujours imposé son diktat (aucun congrès électif) et dont il a domestiqué les militants (aucune possibilité de débat interne) depuis sa création au point de n’avoir pu faire émerger des cadres compétents, crédibles et valeureux qui peuvent prétendre à sa succession, est déjà voué à la disparition après son président fondateur.
Alors qu’il sache que nous sommes plus déterminés que lui et pour toutes les options. C’est pourquoi, chaque acteur du changement doit considérer désormais que le militant Alpha Condé comme il se fait appeler, a ouvert les hostilités. Les réactions doivent être proportionnelles aux enjeux et surtout au contexte.
Aliou BAH
Président de l’organe provisoire de direction du MoDeL