Face au fiasco judiciaire du régime d’Alpha Condé sur les détenus politiques, un observateur de l’actualité guinéenne déclare dans cette tribune qu’il y a quatre types de prisonniers. Lisez….
– La première est interdite de voyager hors du territoire national, ce sont CDD, son épouse et ses proches collaborateurs
– La deuxième, jugée, condamnée puis graciée au prix d’extorsion d’aveux de pardon devenu symptomatique
– La troisième jugée et condamnée sans aucun élargissement et assumant courageusement son supplice
– La quatrième en détention préventive, sans procès et sans être située sur son sort depuis plusieurs mois à la Maison centrale de Conakry. Cette dernière catégorie tout aussi digne que courageuse et dans laquelle se retrouvent de nombreux prisonniers politiques, dont l’honorable Ousmane Gaoual Diallo, otage du 3e mandat, est la plus importante et constitue une grosse épine sous les pieds du premier geôlier de la République, Alpha Condé.
Nous réaffirmons ici notre ferme et entier soutien à ces soldats de la démocratie dont l’engagement républicain à travers l’UFDG-ANAD et une frange de la société civile laisse entrevoir le bout du tunnel.
Grâce à leur noble combat et celui de milliers d’autres citoyens qui ont hâte de célébrer l’avènement d’une véritable démocratie en Guinée dont se veut le garant l’UFDG, la première formation politique de l’opposition, la dictature est toujours à l’état embryonnaire quoiqu’on dise.
Troublé par l’idée de toute succession en Guinée, Alpha Condé a activé la machine de la répression qui tourne à temps plein en attendant la fin de l’usure inévitable, étant donné que tout finit par finir. D’un dauphin, le président du 3e mandat en a peur même dans son propre camp, si bien que les ennuis se multiplient dans la cité à l’image de l’enfer qui s’abat également peu à peu sur des particuliers et autres mécènes de la place.
La dictature est contre tout le monde et se sert d’un groupuscule pour matérialiser ses projets funestes. D’où sa nature à tromper le peuple quand ses adeptes, embobinés et servis sans commune mesure, pérennisent le statut quo, faisant miroiter au peuple un paradis imminent au milieu de l’hécatombe.
Au peuple de se réveiller pour réclamer ce qui lui revient de droit : la décence et l’honneur dans un pays où le bonheur est bien possible avec une gouvernance sérieuse et juste. Aussi longtemps que dureront le pilotage à vue et la dilapidation de nos richesses au profit d’une minorité, les choses n’auront qu’à se corser davantage.
Le développement implique l’adhésion populaire et un État fréquentable est celui où se côtoient paix, sécurité et justice. La Guinée est sevrée de tout ce trésor depuis 2010, laissant la place à la répression, l’humiliation des opposants et l’effacement d’autres sous l’effet de la dureté carcérale.
Nous appelons à la libération de tous les détenus politiques et condamnons la technique honteuse du pardon utilisée pour rabaisser des citoyens injustement emprisonnés et faire croire à l’opinion que la demande de grâce de certains est le signe qu’ils avaient tort ou le refus d’autres de se soumettre au même exercice les condamne à demeurer indéfiniment en prison.
Parlant de tous ces otages téméraires, il y a lieu de saluer la forte résilience du grand combattant pacifique Ousmane Gaoual Diallo, le coordinateur de la CELLULE DE COMMUNICATION UFDG. Comme ses co-détenus, sa place n’est point la PRISON.
Bourgui