Une femme qui travaille à la CENI a dit à une de ses amies ceci : «depuis plus d’un mois au sein de la CENI, nous savions tous que les élections n’allaient pas avoir lieu le 23 décembre 2018 ». Malgré tout ce que Monsieur NAANGA disait, telle est la vérité qui était connue au sein de la CENI.
L’incendie de l’entrepôt était un alibi pour réaliser cette réalité.
Le fait que le FCC ait mis directement cet incendie, sans réserve, sur le compte de Monsieur FAYULU et de LAMUKA est significatif.
Le fait que le Président de la CENI ait appuyé tout son argumentaire pour le renvoi des élections sur l’incendie montre à suffisance que cet incident était programmé. C’est vraiment dommage pour notre pays.
Le report des élections au 30 décembre 2018 n’est pas suffisant. La CENI aurait voulu avoir encore deux semaines, pour organiser les élections le 6 janvier 2019, mais des voix se sont levées au sein du FCC pour dire de ne pas dépasser l’année 2018. Nous ne serons pas surpris de vivre d’autres incidents organisés pour obtenir un autre report.
De toutes les façons, on ne peut pas faire confiance à Monsieur NAANGA. C’est un grand menteur public. Au lendemain de l’incendie de l’entrepôt de la CENI, il savait que les élections n’allaient pas avoir lieu à la date indiquée, mais il a quand même rassuré que les élections auraient lieu le 23 décembre 2018. Mensonges.
Organisées le 30 décembre 2018 ou pas, les élections ne servent à rien. C’est SHADARY qui sera proclamé vainqueur. Croyez-moi, les intérêts économiques et financiers du Président KABILA et de sa famille sont tellement importants qu’ils ne peuvent pas accepter que Monsieur Félix TSHISEKEDI ou Monsieur Martin FAYULU soit proclamé vainqueur de la présidentielle. Ils risquent de tout perdre. Ceux qui croient qu’un autre candidat que Monsieur SHADARY sera proclamé Président de la République, ils se trompent et cela montre qu’ils ne connaissent pas ce qui se passe dans ce pays.
Pour le Président KABILA et sa famille, les élections ne sont pas une question politique, c’est d’abord une question économique et financière. Ils doivent protéger leur empire financier à n’importe quel prix.
Préparons-nous à vivre encore plusieurs années de souffrance sous Monsieur SHADARY ou alors nous acceptons de nous prendre en charge comme peuple. Quand Mze KABILA disait que « La guerre au Congo sera longue et populaire », il savait à qui il avait à faire. La guerre est déjà longue, mais notre victoire ne viendra que quand la guerre deviendra populaire, c’est-à-dire quand chaque congolais entrera en guerre contre les ennemis des congolais.
Ce qui est vrai est que nous n’allons pas nous soumettre aux usurpateurs du pouvoir politique au Congo, qu’il soit le Président KABILA ou Monsieur SHADARY.
Que Dieu garde notre
Me Jean Claude KATENDE