Monseigneur AMBONGO a adressé un message très important et interpellateur au Président de la République, Monsieur Félix TSHISEKEDI. Il a dit : « Qu’il n’oublie pas d’où il vient, il vient du peuple et le peuple souffre ».
Oui, pendant les 18 ans de règne du Président Joseph KABILA, le peuple a trop souffert de plusieurs choses. Il s’agit notamment de la répression dans le sang de toutes les revendications citoyennes, de la corruption, de l’impunité des hommes et femmes au pouvoir, de la faim, du chômage, de l’arrogance des gouvernants, de l’insécurité, de l’absence de l’écoute du peuple par le régime, de la confiscation des ressources naturelles au profit d’un petit groupe de gens.
Cette souffrance a été incarnée par certains acteurs de l’administration publique (ANR, Cours et tribunaux…) et ministres de la majorité présidentielle. Il est important que tous ces acteurs qui ont été à la base de la souffrance du peuple soient remplacés dans l’administration publique et que tous les ministres connus pour leur opposition aux aspirations des congolais ne reviennent pas au nouveau gouvernement.
En combattant jusqu’au sacrifice suprême pour que les élections aient lieu, les congolais voulaient la rupture et non la continuité. Ils voulaient avoir des dirigeants qui répondent à leurs préoccupations. Un des actes qui démontrera que le Président Félix TSHISEKEDI comprend la souffrance du peuple, c’est de refuser de reprendre les ministres qui ont incarné la souffrance des congolais pendant tout le règne du Président KABILA.
Au sein du FCC, de LAMUKA, du CACH… il y a de nouvelles personnalités qui peuvent entrer au gouvernement pour donner au pays un nouveau visage ; une autre gouvernance.
Nous tous, ceux qui sont proches au Président Félix TSHISEKEDI et nous qui sommes loin, nous devons veiller à ce que le Président reste un HOMME du peuple et qu’il travaille pour le peuple.
S’il pose de bons actes en faveur du peuple, nous devons les soutenir, mais s’il oublie le peuple, nous devons le dénoncer et l’interpeller comme nous l’avons fait pendant le règne du Président Joseph KABILA.
La vérité est que tous les dirigeants qui ne sont pas surveillés par le peuple finissent par agir contre le peuple.
Restons éveiller.
Par Me Jean Claude KATENDE
RDC