L’article 182 de la Constitution circonscrit les missions de la Police Nationale en précisant notamment que « la police est chargée de la sécurité publique, de la sécurité des personnes et de leurs biens… »
A Lubumbashi, la Police Nationale Congolaise est loin d’accomplir cette mission essentielle. Les relations entre elle et la population sont très tendues. La population se sent abandonnée à elle-même.
Il ne se passe pas un seul jour sans que plusieurs familles ne soient visitées par des bandits qui tuent et violent les femmes et les jeunes filles, qui emportent les biens de leurs victimes sans aucune intervention de la police.
Pour cacher leur incompétence et incapacité à protéger les citoyens, les autorités de la province ont interdit aux médias de Lubumbashi de diffuser toute information relative à l’insécurité. Une attitude condamnable de la part des autorités de la province du Haut Katanga.
La population de Lubumbashi est en paix pendant la journée. Le soir personne ne sait ce qui peut arriver à lui-même, à ses proches ou à ses biens. Alors les quartiers s’organisent pour assurer leur sécurité. Les jeunes dorment dehors, ils font des patrouilles à la place de la police nationale avec tout ce que cela peut entrainer comme abus de tout genre.
La défaillance de la police est totale à Lubumbashi.
Il ne faut pas que l’insécurité contre laquelle les autorités luttent à l’Est prenne aussi place à Lubumbashi sous nos yeux.
Si certains éléments de la police sont complices de ladite insécurité, il faut que des enquêtes soient rapidement lancées pour les identifier et les traduire en justice.
Si c’est la chaine de commandement qui est défaillante, elle doit être remplacée rapidement pour mettre fin au désordre qui règne à Lubumbashi.
Cette insécurité a trop duré.
Cette insécurité a fait beaucoup de morts et femmes et jeunes violées.
Il est temps de l’arrêter.
Les habitants de Lubumbashi crient, mais on a l’impression qu’aucune autorité ne prend ce qui se passe dans cette ville au sérieux.
Si l’Etat est défaillant alors prenons nous en charge nous-mêmes.
Trop, c’est TROP
Kinshasa, le 09 avril 2019
Me Jean Claude KATENDE
Le Gardien du Temple Tel : +243811729908
