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Présidentielle au Tchad: le code électoral fissure la classe politique

Des conseillers d’opposition pointent du doigt certaines dispositions qui marquent, disent-ils, un « grave recul » en termes de transparence qui risquerait d’« entamer la crédibilité du processus électoral à venir ».

Selon l’ancien code électoral, les résultats devaient être affichés devant les bureaux de vote après le dépouillement. C’est désormais terminé, selon le nouveau code électoral, au grand dam du conseiller d’opposition Brice Mbaimon, également candidat à l’élection présidentielle : « l’affichage est bien sûr un crédit de transparence pusique après le dépouillement, on affiche le résultat au vu et au su de tout le monde. On peut même les filmer ! Ca affaiblit le crédit de transparence qui était recommandé au dialogue. »

Les représentants des partis politiques ne reçoivent plus de copie des procès-verbaux à la sortie des bureaux de vote : « Le candidat ou son parti a besoin de faire le comptage de ses propres voix avec la feuille de résultats, dont une copie doit lui être remise. Mais si la copie n’est pas remise, je ne sais pas sur quelle base il faut va faire le décompte de ses propres voix. C’est un recul très grave qui affecte la transparence et la crédibilité du processus. »

Autres changements notable, le bulletin unique est abandonné pour les législatives, sénatoriales et locales. Les candidatures indépendantes sont limitées. Un  « certificat de résidence effective d’au moins un an au Tchad » figure parmi les pièces à fournir au dossier de candidature pour la présidentielle alors qu’il suffit simplement de résider au Tchad, selon la Constitution. Sollicitées par RFI, les autorités n’ont pas donné suite.

 

Par RFI