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Présidentielle au Kenya : le bilan d’un scrutin à haute tension

L’élection présidentielle au Kenya s’est tenue ce jeudi sous une tension inquiétante avec  19,6 millions d’électeurs inscrits,  40.883 bureaux de vote à travers le pays.  Raila Odinga a appelé au boycott du scrutin en invitant ses partisans à « rester chez eux.

Pas  de scrutin à Kisumu, le fief de l’opposition. Pays sous haute surveillance dans un contexte tendu marqué par des manifestations. Kenyatta avait été proclamé vainqueur avec 54,27% des voix, contre 44,74% pour Odinga lors du scrutin du 8 août annulé par la Cour suprême après un recours de la coalition d’opposition Nasa

Le principal dirigeant de l’opposition a appelé ses partisans à boycotter le scrutin, et selon les premières indications, le taux de participation est beaucoup plus bas que le premier scrutin qui avait été annulé par la Cour suprême.

A Kisumu, dans l’ouest du Kenya, la plupart des bureaux de vote n’ont pas ouvert et des affrontements entre les manifestants et la police ont eu lieu.

Si la commission électorale a parlé d’un autre scrutin samedi, le gouverneur a dénoncé la brutalité de la police.

Les routes principales de Kisumu ont été bloquées toute la journée par des pierres, des barricades en feu et des jeunes lançant des pierres et des bâtons. Dans le centre de la ville, tous les bureaux de vote sont restés fermés. La police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles.

Le gouverneur de Kisumu, Peter Anyang Nyong’o, le père de l’actrice oscarisée Lupito Nyong’o, a déclaré que 29 personnes avaient été blessées et que deux autres tuées par la police et les milices gouvernementales.

Il a critiqué la violence employée par les forces de sécurité et a ajouté qu’un autre scrutin n’aurait pas lieu à Kisumu. En cette fin de journée, la légitimité de l’élection kenyane reste incertaine.

Bbcafrique

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