Chaque État fédéré a sa propre législation électorale qui lui permet de définir son mode de dépouillement, de comptabilisation et de répartition des grands électeurs qui doivent siéger à la convention constitutionnelle de décembre pour élire en même temps le Président des États-Unis et son colistier (vice-président).
Étant donné que les votes par correspondance et par anticipation ont été particulièrement massifs pour cette élection 2020, certains États, conformément à leurs lois, ont effectué le décompte au fur et à mesure que les services postaux acheminaient les courriers aux administrations électorales locales. Par contre, d’autres ont commencé le dépouillement de ces types de bulletins à partir de la fermeture des bureaux de vote le jour du scrutin (3 novembre 2020).
Évidemment le risque que les services postaux soient débordés existait car le potentiel en volume du vote par correspondance semble avoir été sous-évalué et beaucoup d’analystes se posaient la question sur la capacité logistique des services compétents à absorber ces flux massifs et les acheminer à temps.
Il se trouve que la plupart des Etats qui ont adopté cette deuxième option, sont supposés a tort ou à raison être favorables aux démocrates. Alors c’est l’une des raisons qui explique l’attitude suspicieuse du candidat républicain Donald Trump lorsqu’il parle d’une possibilité de fraude et de manipulation des résultats.
C’est à la fois une communication politique pour crédibiliser la thèse d’un possible complot qu’il a toujours entretenu dans la tête de ses militants extrémistes, et un refus d’admettre plus de temps à cause des effets psychologiques de la pression. Il faut noter qu’il arrive des fois que de telles opérations de dépouillement prennent jusqu’à 72h avant que l’on ne soit complètement situé sur les résultats globaux.
Aliou BAH
MoDeL|IVLP