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Mort de  Mamoudou Barry : plusieurs  personnes effectuent une  marche blanche en hommage à l’Universitaire à Rouen en France

Mille quatre cents personnes, selon la police, ont participé vendredi après-midi à la marche blanche en hommage à Mamoudou Barry, jeune enseignant-chercheur guinéen, tué en fin de semaine dernière près de Rouen, a constaté un correspondant de l’AFP.

Plusieurs personnes brandissaient des pancartes avec la photo du jeune homme de 31 ans et l’inscription « A la mémoire de Mamoudou Barry ». Un homme s’est enroulé dans le drapeau guinéen, rouge, jaune et vert, tandis que d’autres avaient revêtu des t-shirts avec la photo de l’universitaire.

« Halte au racisme » et « Justice pour le Docteur Mamoudou Barry », scandait la foule.

L’épouse et le frère de la victime étaient présents ainsi que le député européen EELV David Cormand et des élus locaux comme l’ancien président de la région Haute-Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol (PS).

Le rassemblement a débuté par des prises de parole. « C’était un homme gentil dont les raisonnements alliaient rigueur et finesse. Nous avons perdu un homme de très grande valeur. L’université de Rouen n’oubliera pas le Dr Barry », a déclaré Carine Brière, sa directrice de thèse.

« Nous ne tolérerons aucune récupération », a lancé l’avocat de la famille de la victime, Me Jonas Haddad. « En même temps, nous devons être lucides. Lorsque son agresseur prononce les mots qu’il a prononcés avant de lui asséner les coups mortels, il est à l’origine d’un crime raciste. »

« L’horreur incompréhensible du crime survenu à Canteleu ne peut que soulever l’incompréhension. Toute la communauté universitaire s’est émue de ce drame. Le racisme n’a pas sa place à l’université », a déclaré Joël Alexandre, président de l’université de Rouen-Normandie, lisant un message de la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal.

Environ 300 personnes appartenant à la communauté guinéenne d’Ile-de-France ont également fait le déplacement, a indiqué l’avocat. La marche blanche devait se terminer dans la cour du palais de justice de Rouen.

Âgé de 31 ans, Mamoudou Barry, père d’un enfant de deux ans, est mort des suites de ses blessures après avoir été roué de coups dans la rue lors d’une agression qualifiée de « raciste » par ses proches à Canteleu, dans la banlieue de Rouen. Un homme a été interpellé lundi matin mais sa garde à vue a été levée pour raison médicale et il a été hospitalisé.

Il avait soutenu une thèse de droit sur les « Politiques fiscales et douanières en matière d’investissements étrangers en Afrique francophone » le 27 juin dernier à Rouen.

SOS Racisme, qui s’est portée partie civile dans ce dossier, a appelé de son côté à organiser des rassemblements et des marches dans les villes de France entre vendredi et dimanche « pour dire non au racisme antinoir et non à toutes les formes de haine raciste ».

A Conakry, la capitale guinéenne, une centaine de personnes ont manifesté également devant l’ambassade de France pour dénoncer le meurtre, avec des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « à bas le racisme, non à la violence », a constaté un journaliste de l’AFP.

 

 

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