La junte soigne son image et affiche sa volonté de rassembler les Maliens, de refuser l’exclusion. C’est pourquoi, depuis lundi 31 août, elle reçoit à nouveau du monde. Outre les politiques, il y a notamment les syndicats et associations religieuses. Mais elle se déplace également pour plus de visibilité. Elle s’est rendue par exemple dimanche au domicile des familles fondatrices de Bamako et chez l’ancien président Moussa Traoré.
Alors qu’on le voit rarement, c’est le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, lui-même qui est à la tête de la délégation rendant les visites. Chez les familles fondatrices de Bamako, l’accueil a été plutôt chaleureux. Dans toutes les allocutions, on a entendu : « Que Dieu protège le Mali ». Sur place, les militaires, qui ont pris le pouvoir le 18 août, ont même eu droit à un petit bain de foule. Aucun doute, ils veulent montrer qu’ils sont là « pour le peuple ». Autre visite pour montrer qu’ils ne sont pas enfermés dans leur caserne et pour avoir des soutiens : celle effectuée chez l’ancien président Moussa Traoré.
Renversé en 1991, condamné à mort, gracié par la suite, il est devenu non seulement populaire mais surtout influent. Il a qualifié les putschistes de « patriotes ».
La junte se déplace, mais elle reçoit également pour montrer qu’elle ne veut exclure personne : le ballet a commencé ce lundi matin 31 août avec des partis politiques. Une rencontre est aussi prévue avec des syndicalistes, hommes d’affaires, associations religieuses et représentants de Maliens de l’étranger.
RFI