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Le changement climatique pourrait plonger 50 millions d’africains dans la sècheresse  d’ici 2030

La destruction de l’environnement affiche de plus en plus de conséquences dramatiques dans le monde, mais la région la plus touchée c’est le continent africain, qui émet moins de CO2.

Les impacts sont tellement énormes au point que dans le domaine de la transition énergétique et le climat, il va manquer 2500 milliards de dollars à l’Afrique  d’ici 2030.

Selon nos confères de radio France internationale, les dirigeants africains le répètent systématiquement à chaque rassemblement international : le continent n’est pas suffisamment soutenu financièrement pour l’accompagnement dans la transition énergétique et l’adaptation au réchauffement climatique. C’est cette fois un haut gradé de l’ONU qui l’affirme également et qui donne un chiffre. L’Afrique a besoin de la somme colossale de 2 500 milliards de dollars d’ici 2030 pour tenir ses objectifs.

Selon une étude, si rien n’est fait contre le changement climatique, 50 millions d’Africains seraient confrontés au manque d’eau et devraient se déplacer vers d’autres régions d’ici 2050.

L’Afrique est le continent le moins responsable du réchauffement climatique, car en effet, chacun de ses habitants émet 75% de CO2 en moins que la moyenne mondiale. Pourtant, c’est là que les conséquences sont les plus lourdes et, pour y faire face, le continent n’attire que 2% des investissements mondiaux dans l’énergie propre, une injustice dénoncée de longue date et une nouvelle fois, cette fois-ci, par les Nations unies.

Cela représente un manque de 2 500 milliards de dollars, d’ici 2030 et c’est en fait un cercle vicieux que dénonce Hanan Morsy, de la Commission économique de l’ONU pour l’Afrique. Ce manque d’investissement augmente l’exposition aux catastrophes ce qui, en retour, affaiblit les finances des États et amplifie la frilosité des investisseurs.

Les conséquences du changement climatique captent déjà 5% du PIB des États africains qui vient s’ajouter au coût de la dette, plus élevé qu’ailleurs. Cela laisse les pays sans solution. Ces derniers appellent donc à une réforme plus juste, plus équitable mais, on l’a encore vu lors de la dernière COP28 à Dubaï, le compte est encore loin d’y être.

La prochaine COP29, en fin d’année, devrait cependant laisser dans son ordre du jour bien plus de place à ces questions.

 

Afriquevision avec RFI