- À la Une, Actualités, Afrique, Économie, Mines, Mines & Environnement

La société extractive Sonatrach, la boîte noire du pouvoir algérien

Le sous-sol, gorgé d’hydrocarbures, devait assurer la prospérité du pays. Il a surtout enrichi ses dirigeants tout en perpétuant la corruption.

Une partie des Algériens manifestent chaque vendredi contre leurs dirigeants. Et le nom de la Sonatrach a fait son apparition dans les slogans anti-gouvernants.

Sur le papier, l’Algérie est un Éden économique. Une féerie statistique. C’est Fantasia version barils de Brent. Son sous-sol est riche de pétrole et de gaz. Il n’y a qu’à chercher, explorer, creuser, exploiter et la manne sera permanente. La promesse d’une éternelle rivière de dinars. L’Algérie pointe à la quinzième position des pays dotés des plus grandes réserves prouvées de pétrole, avec 12,2 milliards de barils. Les mètres cubes de gaz ne font pas défaut, ils se multiplient comme à Cana : par billions.

Le pays a intégré le club très select des dix ayant le plus de réserves prouvées de gaz. Mais la mauvaise gestion de la rente par les oligarques du pays fait saigner son économie depuis plusieurs mois. La galaxie présidentielle de Bouteflika a reçu pendant son règne à asphyxier  les revenus issus du secteur au détriment de sa pauvre population.

De nos jours, la société nationale extractive est perçue comme un puis où les dignitaires du pouvoir  se sont servis pendant plusieurs décennies.  La manne financière de cette boite noire est souvent utilisée pour maintenir le cercle autoritaire au perçoir.

La prestation des gestionnaires de l’entreprise publique, maquillée de fraudes et d’enrichissement illicite, irrite davantage les manifestants contre le système qui a pillé l’économie du pays pendant ses  vingt (20) dernières années.

 

 

Laisser un commentaire