Dans une décision rendue publique récemment, le chef de la junte au pouvoir a retiré plus de 150 permis de recherches et d’exploitation évoluant dans la bauxite ou encore de l’or et de diamant. Pour justifier ces retraits, le numéro deux des putschistes, le Général Amara Camara, secrétaire général de la présidence et le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo ont précisé quelques manquements des promoteurs miniers qui ont motivé le régime militaire a passé à la vitesse supérieure.
Face aux journalistes ce jeudi 22 mai à Conakry, les deux figures de proues des tenants du pouvoir de Conakry ont essayé de donner des arguments de manière succincte des articles du code minier de 2013, qui indique les règles à respecter et les obligations pour chacune des parties prenantes de la gouvernance minière.
« Pour retirer le permis, il n’est écrit nulle part qu’il faut mettre le motif. Par contre, un permis ne peut pas être retiré sans que les raisons ne soient justifiées. La plupart des permis est dans un état de manquement par rapport au code minier. Les articles qui ont été mentionnés, c’est notamment l’article 3 qui parle du droit de propriété de l’Etat, l’article 34 qui parle des débuts d’exploitation d’un permis, l’article 77 qui parle des situations de renouvellement des permis, l’article 82 qui parle de la fin des titres miniers et autorisations, l’article 88 qui parle de retrait de titres et autorisations et l’article 89 qui parle de l’extinction des droits et obligations des titres. Donc, l’ensemble des permis qui ont été retirés sont soit dans l’une ou dans l’autre catégorie. Pour les permis retournés dans le portefeuille de l’état vont désormais être suivis avec une attention particulière… Autant garder nos ressources et attendre de les exploiter correctement que de les voir dilapider et vandaliser sans que nous ne puissions avoir un contrôle. Voilà pourquoi, stratégiquement, il faut avoir un œil dessus. C’est dans l’intérêt de tous. Je rappelle que cette décision elle est très courageuse, très louable en termes d’actes posés. Prendre la décision en une semaine de retirer 150 permis, il faut être Mamadi Doumbouya pour le faire », a-t-il indiqué.
Pour Amara Camara, chaque catégorie de permis a été retiré selon les modalités d’acquisition, c’est-à-dire par décret pour l’exploitation et par arrêté pour la recherche.
Mamadou DIALLO
@Afriquevsion1
