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Général Mamadi Doumbouya prendra-t-il le risque d’être candidat à l’élection présidentielle ? (Suite et fin)

Tribune. Tout d’abord, je tiens à rappeler que mon travail, brièvement présenté dans ma précédente tribune, a inspiré le concept d’externalisation de la gestion des migrations irrégulières. La singularité de mon approche réside dans son public cible, c’est-à-dire les Guinéens, et dans son mécanisme opérationnel, qui impose une obligation de résultat (le taux zéro). C’est ce qui m’avait valu un message du Président Emmanuel Macron, exprimant l’attention qu’il porte à ma démarche dont il avait pris connaissance. Cette reconnaissance s’est d’ailleurs poursuivie par l’intermédiaire de son nouveau Chef de Cabinet, M. Rodrigue Furcy, qui m’a transmis un second courrier présidentiel.

Par ailleurs, il est essentiel de souligner que mon approche, en matière de gestion de la migration irrégulière, s’inscrit dans un modèle global de lutte contre la pauvreté et d’amélioration des conditions de vie. Cette vision systémique m’a valu l’honneur de recevoir les encouragements de Mme Esther Duflo, prix Nobel d’économie, qui fait partie des plus grands économistes de tous les temps.

Cependant, pour mettre en place mon dispositif en Guinée, il y a trois exigences :

  1. Le retour à l’ordre constitutionnel,
  2. La restauration d’un pouvoir civil démocratique,
  3. Le respect des droits humains.

Ces conditions sont cumulatives. Dès lors qu’elles seront remplies, les fonds disponibles seront débloqués, permettant ainsi à nos mineurs (âgés de 15 à moins de 18 ans) de percevoir leurs 50 euros mensuels.

C’est pourquoi j’appelle, avec humilité, le Général Mamadi Doumbouya à organiser des élections libres, crédibles et inclusives, afin d’assurer une transition pacifique du pouvoir, sans prendre le risque de se porter candidat. Une telle décision offrirait à nos enfants, qui sont aussi les siens, l’opportunité de bénéficier rapidement de leurs ressources mensuelles.

S’il emprunte cette voie, il obtiendra non seulement la protection de la République, mais aussi la gratitude de la jeunesse. Dans le cas contraire, notre jeunesse n’oubliera pas qu’on l’a privée de son allocation mensuelle. Par conséquent, le moment venu, dans le secret de l’isoloir, elle fera le bon choix : un choix libre et souverain qu’aucune arme, aussi puissante soit-elle, ne pourra leur arracher.

Ibrahima Bah, docteur en Sciences économiques, candidat à l’élection présidentielle 2025

Respect des deniers publics et du citoyen, rdpcguinee@gmail.com