Le sommet G20-Afrique qui a ouvert ses portes lundi 12 juin à Berlin, a été une occasion pour la chancelière allemande, Angela Merkel, d’appeler à l’investissement en Afrique. Un appel lancé pour jouer le bon samaritain sur le continent africain ; ou plutôt pour capitaliser les intérêts de l’Allemagne en Afrique ?
La deuxième interrogation semble bien tenir. Car, l’Allemagne en renforçant sa coopération avec l’Afrique, permettra à ses investisseurs de trouver des points de chute sur le continent africain, devenu un eldorado pour les affaires.
En effet, actuellement l’Afrique représente l’une des priorités du gouvernement allemand. Déjà en octobre dernier, la chancelière allemande, Angela Merkel avait effectué une visite de trois jours au Mali, au Niger et en Éthiopie. Au cours de cette tournée sur le continent, elle a assuré que l’Afrique serait un interlocuteur majeur de sa présidence du G20, qui a débuté en décembre 2016.
L’Allemagne est en retard sur le continent ou d’autres pays européens et la Chine ont conquis des marchés.
Sur le continent, le volume des échanges commerciaux (Allemagne-Afrique), est estimé seulement à 60 milliards de dollars à ce stade dont les 10 milliards sont concentrés sur 3 pays (Afrique du Sud, Nigeria, Algérie). Donc pour combler ce retard par rapport aux autres, l’Allemagne met tous les atouts de son côté durant sa présidence du G20, pour stimuler ses relations avec l’Afrique.
L’autre argument expliquant la réorientation de l’Allemagne vers le continent, réside dans la question de la migration. Durant ces dernières années, l’Allemagne a accueilli plus d’un million de demandeurs d’asile. Nombreux sont les migrants qui viennent d’Afrique et du Moyen-Orient. Pour endiguer ces flux vers l’Europe notamment son pays, la chancelière allemande lors de son discours inaugural en marge de ce sommet G20, a appelé à s’attaquer aux causes migratoires. Pour elle, il faut offrir des perspectives aux populations migrantes dans leurs pays. « Le développement économique doit suivre le rythme d’une croissance rapide et s’accélérant de la population pour créer un futur convenable aux jeunes et ainsi réduire la pression migratoire », a relevé la chancelière à cette occasion.
En définitive, le partenariat G20-Afrique n’est pas une opportunité pour l’Allemagne de faire de la philanthropie mais d’œuvrer à raffermir ses liens avec le continent africain.
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