Face à la candidature du trio USA-Canada-Mexique, le Maroc espérait créer la surprise jusqu’à la dernière minute. Il a finalement perdu dans la dernière ligne droite.
C’est la cinquième candidature ratée pour le royaume. Le pays aurait été le deuxième pays africain à accueillir la coupe du Monde, après l’Afrique du Sud en 2010. Avec seulement 65 votes en sa faveur, le pays se place loin derrière le trio États-Unis-Canada-Mexique, qui a récolté 134 votes.
97% des Marocains derrière la candidature du royaume
Une solide délégation marocaine s’était déplacée pour l’occasion. On a notamment pu reconnaître Moncef Belkhayat, ancien ministre marocain de la Jeunesse et des Sports et membre du comité de candidature. Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie et président du comité marocain pour l’organisation du Mondial 2026, a d’abord pris la parole pour plaider la cause : « Le Roi du Maroc, nos deux Parlements, notre société civile […] tout un peuple s’est engagé derrière cette candidature », a-t-il lancé.
Il a aussi rappelé les résultats d’un sondage, selon lequel 97% des Marocains étaient en faveur de la candidature du pays et loué l’implication nationale dans cette compétition avant d’être rejoint par Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football.
La « candidature d’un continent »
La candidature se voulait « africaine ». Daniel Amokachi, l’ancienne star du football nigérianne et Khalilou Fadiga, Sénégalais ex-joueur du Germinal Beerschot A, ont pris la parole en insistant sur ce point : « Votez pour un continent qui vous a donné les superstars qui jouent aujourd’hui dans le monde entier », a notamment lancé Daniel Amokachi.
C’est en effet sur les voix africaines que le Maroc comptait pour l’emporter. Quelques heures avant le vote, les Marocains ont appris que le Ghana ne voterait pas. Une répercussion dû aux récentes révélations sur la corruption de dirigeants et d’arbitres au Ghana. Le président de la Fédération de football du Ghana (GFA), Kwesi Nyantakyi, a annoncé vendredi 8 juin sa démission.
L’Arabie Saoudite semble avoir mené un intense lobbying jusqu’au bout en faveur de la candidature « United », par la voix du dirigeant de sa fédération, Turki Al Cheikh.
Jeuneafrique