Mahmoud Abou Zeid, connu surtout sous le nom de Shawkan, avait été arrêté en 2013, lors d’un sit-in des Frères musulmans contre la destitution du président égyptien Mohamed Morsi.
Libéré lundi à l’aube, le photojournaliste est rentré chez ses parents au Caire, mais il doit se soumettre à un contrôle judiciaire strict pendant cinq ans. Il doit dormir au commissariat de police de son quartier, tous les soirs.
Lors d’un procès de masse tenu en septembre dernier, Mahmoud Abou Zeid a été reconnu coupable de soutien à la révolte des Frères musulmans et condamné à cinq ans de prison, une peine qu’il avait déjà purgée. Mais il nie tout soutien à la confrérie à laquelle appartient M. Morsi.
« La libération de Mahmoud Abou Zeid, attendue depuis longtemps, met fin à une douloureuse épreuve pour lui et sa famille », a déclaré Najia Bounaim, la directrice d’Amnesty International au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
« En tant que prisonnier d’opinion, il n’aurait jamais dû être forcé de passer une seule minute derrière les barreaux, encore moins cinq ans et demi », ajoute Mme Bounaim.
« Je continuerai mon travail de photojournaliste », a réagi Mahmoud Abou Zeid, âgé de 31 ans.
L’Egypte est réputée parmi les pays où la liberté de la presse est violée. Dans ce pays dirigé par le dictateur général Al-Sissi, de nombreux journalistes sont croulés dans des prisons.
Avec bbcafrique