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Eco-tourisme en Guinée: Agui tours et l’ONG Terre verte au chevet de la plage de Tayaki

Dans le cadre de la promotion de l’éco-tourisme et de la lutte contre les effets du réchauffement climatique, l’agence guinéenne du tourisme (Aguitours et l’ONG environnementale Terre verte ont organisé ce dimanche 22 octobre une expédition sur la plage de Tayaki dans la zone de kobaya, commune de Ratoma au large de Conakry. 

Cette expédition a mobilisé plusieurs ONG environnementales, des journalistes, des chercheurs climatiques, la jeunesse de Tayaki, des passionnés de l’aventure et les autorités locales en l’occurrence le chef de secteur de Tayaki, Mohamed lamine Sylla pour une journée de détente, d’observation et de vulgarisation sur les notions de durabilité liées notamment à l’énergie solaire.

Le projet de visite guidée sur le village de Tayaki est parti des sorties exploratoires effectuées respectivement par les membres de Aguitours Guinée et ceux de l’ONG Terre Verte. Dans un contexte de fermeture des plages à Conakry.

« Malgré l’accès très difficile au village de Tayaki, la jeunesse de Conakry a su braver leur peur et quitter le confort pour se mettre dans la peau des habitants de ce village et des autres villages environnants, la réponse ne fut pas aussi effective que ce qu’on avait espéré mais Aguitours et l’ONG terre verte après avoir reçu le soutien du chef de secteur, du président de la jeunesse mais aussi de tous les notables du village ont décidé de réaliser cette expédition qui au-delà des diffcultés d’accès du site a été une expérience riche en émotions et en découverte pour la plupart des visiteurs. Nous avons donc au vu de l’engouement des uns et des autres décidé de poursuivre nos activités ici pour apporter le minimum nécessaire à ces habitants qui sont presque en manque de tout » a réagi le responsable de l’agence guinéenne du tourisme, Aguitours.

Tayaki ! C’est le nom de cette plage, mais aussi du chef-lieu de cette localité. C’est un village de pécheurs et d’agriculteurs, difficile d’accès et situé à sept kilomètres du chef-lieu du quartier kobaya dans la commune Ratoma.  Coincé au milieu des plaines rizicoles, des marécages et de la côte maritime qui donne sur une plage au sable fin, bordée sur tout son long de cocotiers. Une merveille de beauté et de splendeur. L’endroit idéal pour les amoureux de l’aventure pour s’évader et fuir le stress du boulot, les embouteillages, la pollution de Conakry, se détendre et respirer de l’air pur et frais.

« Au-delà de l’aspect touristique, ce qui nous a poussé à nous associer à cette expédition en tant qu’activistes de l’environnement, c’est à cause de la question de la résilience qui figure parmi les huit points inscrits à l’INDC de la Guinée, notamment le point 2 qui recommande la mise en place des mesures nécessaires à la protection, la conservation et la gestion  des écosystèmes, la redynamisation des activités économiques et le renforcement de la résilience des populations de sa zone côtière » a déclaré Mamadou Aliou Diallo, secrétaire général de l’ONG terre verte.

« Que ce soit ici à Tayaki, à kaback, à kakossa, à kito, à koba et sur les autres îles du littoral, on observe clairement les conséquences des effets du changement climatique qui se font déjà sentir sur les populations des zones côtières du littoral et sur leurs moyens de subsistance, notamment les activités agricoles ; cela se manifeste comme vous avez dû l’observer ici par l’avancée de la mer sur le littoral et de manière globale à l’élévation du niveau de la mer cela est favorisé plus spécifiquement par la destruction des berges du littoral et des digues de protection, vous avez vu que les cocotiers coupés jonche la plage… » s’alarme le responsable de Terre Verte.

« kaback est un exemple illustratif des risques littoraux dont devront urgemment faire face les autorités guinéennes et les ONG pour prévenir l’avancée de la mer sur les côtes du littoral, menacent toute activité agricole et représente un risque de plus en plus menaçant pour les habitants du littoral à l’heure où l’on parle déjà de réfugiés climatiques.. » a interpellé M. Diallo de Terre verte.

 

Le secrétaire général de la jeunesse de Tayaki Ansoumane Baga Camara et d’autres jeunes de la localité ont confirmé les craintes du secrétaire général de l’ONG Terre Verte en révélant que la mer a depuis 10 ans gagné plus de 100 mètres sur la côte et cela continu. Les Tayakikas nous ont également révélé que des hauts cadres de l’administration et certains hommes politiques (dont nous allons pour l’instant taire les noms) n’ont pas hésité à acheter à vil prix des parcelles  en toute illégalité sur la plage de Tayaki, un véritable scandale !  Nous reviendrons sur ce scandale en profondeur avec plus de détails.

Cette expédition a été l’occasion pour M. Abdoulaye Sadio Diallo de l’ONG volontaire guinéen pour l’environnement (VGE) de vulgariser des pratiques durables en matière de cuisine. Il a présenté à tous les expéditeurs la technique de la cuisson solaire. Cuire des aliments avec le soleil et sans feu oui ! estime M. Abdoulaye Sadio Diallo, cela est bel et bien possible.

Entouré par des expéditeurs plus que jamais captivés par la trouvaille, il a expliqué que le principe de la cuisson solaire repose sur l’accumulation de l’énergie solaire

« Il suffit de fabriqué un combiné avec du carton suivant un procédé bien établi, en recouvrant ce carton de l’aluminium de récupération de cuisine, peindre la casserole de cuisson avec une peinture noire ; positionner vers le soleil le combiné de façon à faire une sorte de four en carton en forme de trapèze, de sorte à piéger les rayons solaire à l’aide de l’aluminium des parois du carton qui se réfléchissent dans le combiné et se concentre alors sur les parois de la casserole et chauffent cette dernière ( jusqu’à 200 °C s’il s’agit d’une parabole), le noir étant un élément qui absorbe la chaleur, c’est cette chaleur sous forme d’énergie solaire qui fait cuire les aliments » a brièvement commenté M. Diallo de Terre Verte sous les regards impressionnés des expéditeurs. Il a fait une démonstration avec de l’eau qui effectivement chauffé au soleil sous l’effet des rayons solaires.

  1. Abdoulaye Sadio Diallo de l’ONG volontaire guinéen pour l’environnement (VGE) a également déploré la situation dans laquelle se trouve le littoral guinéen. Il a d’ailleurs invité à l’entame de sa démonstration les expéditeurs à observer l’état de la plage et relayé.

La suite de la journée a été marqué par la détente, les piques niques party des expéditeurs sous l’ombre gracieux des palmiers avant qu’un orage ne veine écourter cette partie de plaisir. Malgré la pénibilité pour accéder à la plage, tous les expéditeurs ont promis de revenir.

Mariam Sy pour afriquevision.info

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