La Côte d’Ivoire renforce l’exploitation de son potentiel minier avec l’ouverture de sa première mine de bauxite, un important gisement de 300 km2 à Bénéné, dans le centre-est du pays.
Le lancement des travaux d’exploitation de la mine, à 225 km d’Abidjan, a eu lieu lundi à Bénéné en présence du vice-président Daniel Kablan Duncan.
Porté par la société Lagune exploitation Bongouanou (LEB, à capitaux ivoiriens), le gisement de Bénéné dispose d’une réserve immédiatement exploitable de 34,9 millions de tonnes de bauxite brut avec une teneur moyenne en alumine de 51,9%, selon la fiche technique du projet fournie par le ministère ivoirien des Mines.
Quelque 750.000 tonnes de bauxite brute et 315.000 tonnes de métaux calcinés seront extraites chaque année sur une période de 20 ans, qui devrait être prolongée avec la poursuite de l’exploration.
L’exploitation se fera en trois phases, avec un investissement initial de 24 milliards de FCFA (48 millions de dollars) qui permettra l’extraction de minerais bruts pour produire la bauxite calcinée, produit marchand semi-fini d’une teneur en alumine de 80%, et créer 243 emplois directs et un millier d’autres emplois indirects.
Une usine de production de poudre d’alumine verra ensuite le jour dans les cinq années suivantes, d’ici à 2023, avec une pureté variant entre 90% et 97% pour un coût de 110 milliards de FCFA et une prévision de 500 emplois supplémentaires.
La troisième phase verra l’installation, à l’horizon 2025, d’une unité de production d’alumine de haute pureté (99,99%) d’un coût de 84 milliards de FCFA et la création d’une cinquantaine de nouveaux emplois.
Ces investissements bénéficieront des effets d’une convention minière signée le 3 novembre dernier entre l’Etat de Côte d’Ivoire et la LEB, qui garantit à l’entreprise une stabilité fiscale sur toute la durée d’exploitation de la mine.
Ces investissements vont bénéficier des effets de la convention minière signée ce 3 novembre entre l’Etat de Côte d’Ivoire et LEB qui garantit à cette dernière une stabilité fiscale sur toute la durée d’exploitation de la mine.
“Nous sommes sur une bonne trajectoire en ce qui concerne le développement de notre pays et le secteur minier doit jouer un rôle de consolidation des belles performances économiques que connaît le pays ces dernières années”, a estimé le vice-président, Daniel Kablan Duncan.
Conformément au code minier ivoirien, un fonds de développement communautaire, alimenté par 0,5% du chiffre d’affaires de la société, sera consacré à des investissements au profit des populations riveraines de la mine et un fonds séquestre sera mis en place pour la gestion des impacts environnementaux du projet, notamment la réhabilitation du site après la fermeture de la mine.
Le président directeur général de la LEB, Moumouni Bictogo, a assuré à la population que les engagements pris dans le cadre du projet seraient respectés.
Avec la mine de Bénéné, la Côte d’Ivoire compte une douzaine de mines en activité, dont cinq pour l’or, quatre pour le manganèse et une pour le nickel.
La politique d’intensification de la recherche et l’industrialisation de la production minière a favorisé la délivrance par le gouvernement en 2017 de 164 permis de recherche et de 14 permis d’exploitation m
