La BAD présente en force pour défendre les intérêts et la vision de l’Afrique dans la lutte contre le changement climatique.
La 24e conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dite COP24, ouvre ses portes ce lundi 3 décembre 2018, à Katowice, en Pologne.
La Banque, porte-voix et avocat des intérêts des 54 pays d’Afrique
À la pointe de la lutte contre le changement climatique en Afrique, la Banque africaine de développement, qui participe de longue date à ces conférences sur le climat, est présente, cette année encore, à ce sommet mondial pour le climat, afin de porter la voix de l’Afrique, dont elle représente les 54 pays, et défendre leurs intérêts sur l’arène internationale dans les négociations sur le climat.
La Banque poursuit donc au sein de cette COP24 son travail de plaidoyer et sa mission : aider les aux pays africains à avoir les moyens de faire face au changement climatique et d’amorcer leur transition vers un développement vert et sobre en carbone.
Pour ce faire, une délégation conduite par Amadou Hott, le vice-président de la Banque chargé de l’électricité, de l’énergie, du changement climatique et de la croissance verte, est déjà sur les lieux, composée notamment d’experts en changement climatique la Banque mais aussi d’experts en divers domaines (eau et assainissement, transports, urbanisation et villes durables…), à même d’éclairer sur la diversité et la complexité des enjeux que soulève le changement climatique.
La Banque a également un Pavillon dressé à ses couleurs, porte-étendard des intérêts du continent qu’elle n’a de cesse de défendre. Ce Pavillon déroule un programme dense, riche de plusieurs conférences et tables rondes quotidiennes tout au long des deux semaines que dure l’événement.
L’Afrique, en première ligne des impacts du changement climatique
C’est que l’urgence est des plus aigües pour l’Afrique, l’une des régions au monde les plus vulnérables aux effets du changement climatique. En témoigne la sécheresse qui se poursuit cette année en Afrique du Sud, ou encore celle qui a sévi en Afrique de l’Est en 2017. En 10 ans, entre 1995 et 2015, le continent a subi 136 épisodes de sécheresse, dont 77 dans la seule région de l’Afrique de l’Est.
Et la situation semble empirer : après 2015, 2016 et 2017, 2018 sera sans doute la quatrième année la plus chaude du siècle, vient d’alerter l’Organisation météo mondiale (OMM), dans un rapport publié le 29 novembre 2018, à la veille de l’ouverture des portes de la COP24.
Sécheresses, inondations, élévation du niveau de la mer, épisodes climatiques extrêmes qui menacent la sécurité alimentaire des populations, « migrants climatiques »…, la ”facture” du changement climatique se révèle bien élevée pour le continent africain, qui contribue pourtant pour moins de 4 % aux émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).
Sur les 10 pays au monde considérés comme les plus menacés par le changement climatique, 7 sont en Afrique : la Centrafrique, l’Érythrée, l’Éthiopie, le Nigeria, la Sierra Leone, le Soudan du Sud et le Tchad. Le changement climatique amputerait même le PIB de l’Afrique de 1,4 point chaque année.
Ainsi que n’a de cesse de le souligner le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina – dans cette vidéo notamment, il y a urgence à agir. Il en va de l’avenir du continent – et de son développement.
Pour rappel, la COP24 se déroule du 3 au 14 décembre 2018, à Katowice, en Pologne.