Tribune. Chers frères et sœurs Guinéens, l’heure est grave! Nous assistons tous les jours, la descente aux enfers de notre chère patrie, notre pays la Guinée.
Nous avons jadis été un peuple fier pour avoir préféré « notre liberté dans la pauvreté que l’opulence dans l’esclavage ». Cette liberté chèrement acquise au prix de la pauvreté est aujourd’hui menacée par un groupe oligarchique en voie d’instaurer une dictature qui ne dit pas son nom en Guinée.
De la réforme constitutionnelle pour favoriser un 3ème mandat au hold-up électoral du 18 octobre, nous assistons impuissants à la mort silencieuse de notre jeune démocratie sous l’auspice de la communauté internationale et de la CEDEAO, institution vétuste qui cautionne implicitement et explicitement à l’instauration de la tyrannie en Guinée.
Aujourd’hui, le pouvoir en place au biais de répressions sanglantes, perquisitions, arrestations arbitraires et ciblées de citoyens, d’activistes de la société civile et de leaders politiques, est en train d’étouffer toute les voix qui osent dénoncer les tares du gouvernement en place qui ne sont entre autres que l’injustice, la mal gouvernance, la corruption,
Ils disent parler au nom du peuple, de la majorité et à contrario massacre ce même peuple avec l’armée du peuple. Quel cynisme! Quelle honte!!!
Nous aspirons seulement au bonheur, à la liberté et au développement comme toutes les autres nations! « On est jamais mieux que chez soi »
J’ose espérer que spécialement nous Guinéens de la diaspora, sommes pas condamnés avec nos enfants et petits-enfants à l’exil, à devenir des apatrides. Il n’y a aucun honneur à vivre confortablement ici à l’extérieur, à exhiber un passeport d’un pays étranger tout en reniant ton origine, oubliant ou ignorant nos parents en Guinée face à cette détresse, ce désespoir de lendemain meilleur. Oui, tous guinéens nous sommes parentés car issues d’une même nation. Faisons taire notre individualisme, notre égoïsme et n’attendons pas que le malheur s’abatte sur notre famille proche pour réagir ou être révolté contre cette dictature.
J’interpelle la diaspora guinéenne car la « solution doit venir de l’extérieur, de notre mobilisation ». En Guinée, tous les acteurs du changement sont aujourd’hui arrêtés et emprisonnés pour des motifs farfelus, la méthode répressive du gouvernement a réussi à bâillonner presque toutes les voix qui osent les défier, comme l’a si bien dit le dictateur « toute queue qui sort sera coupée »
Je vous interpelle chers compatriotes de la diaspora pour qu’on se mobilise, trouver des solutions et agir pour freiner cette dictature et ces pratiques d’un autre âge en Guinée.
Que chacun interpelle le tribunal de sa conscience, ne soyons pas passifs face à notre destinée et ensemble ont peut-être le dernier rempart contre cette dictature, tyrannie ou je ne sais quelle qualificatif approprié pour ces ennemis de la nation qui nous gouvernent.
Ceci n’est pas une incitation à la violence mais un appel à des solutions fermes qui peuvent s’avérer violentes. Que Dieu vous bénisse et protège le peuple de Guinée.
Diallo Abdoulaye Bappy
