Venus manifester devant leur ambassade à Rabat au Maroc, contre leurs conditions de vie, les étudiants guinéens boursiers de l’Etat ont été victime de bastonnade et de pillage de leurs téléphones et ordinateurs par la police marocaine, qui étaient interpellé par cette institution à venir protéger le lieu. Depuis, rien ne va entre ces apprenants et les représentants du pays au royaume chérifien.
Pour cause, les étudiants guinéens boursiers de l’Etat au Maroc ont déclenché une grève lundi 16 juillet 2018, contre un certain nombre de points de revendications, il s’agit de la revalorisation de leur bourse d’entretien qui est de 50 dollars par mois. Ils demandent la hausse de ce montant de 120 à 150 dollars, ensuite l’amélioration des allocations des vacances à partir de l’année budgétaire de 2019, aussi le payement intégral des 650 dollars des arriérés dont les mois d’avril, mai et juin ainsi que des allocations de vacances, à cela s’ajoute, la bancarisation de la bourse, et la possibilité pour les étudiants de choisir les filières dont ils souhaitent lors des orientations, a indiqué un étudiant manifestant sous couvert d’anonymat au téléphone de notre rédaction.
Dans le but d’avoir gain de cause, ces étudiants sont déterminés à se faire entendre devant l’ambassade de Guinée au Maroc. Avant d’entamer cette protestation, ils avaient adressés un mémorandum à la présidence de la République de Guinée, également à l’ambassade de Guinée au Maroc ainsi qu’à l’office national des bourses extérieures, dans lequel ils ont mentionné les points ci cités en haut, malheureusement pour eux, une suite favorable n’a pas été obtenue.
Une situation qui leurs a irrités davantage d’où le passage de cette forme de revendication. Selon Odia Mamady KABA, étudiant au département Environnement marin et exploitation des ressources aquacoles marines, et président de la commission chargée de la défense de l’intérêt des boursiers au Maroc, « les étudiants sénégalais prennent 150 dollars par mois et nous il y a une catégorie d’étudiants appelé des boursiers d’excellence qui bénéficient 500 dollars par mois à travers des membres de l’ambassade, des hauts cadres du gouvernement ou des autorités consulaires. Nous autres recevons 50 dollars et ça aussi c’est par trimestre, c’est-à-dire le mois des autres, c’est trois mois chez nous, c’est révoltant.
Nous vous proposons le lien de la vidéo de cette manifestation des étudiants devant l’ambassade de Guinée au Maroc
https://www.facebook.com/eveilguineepage/videos/2130685346961295/
Pour renchérir, il avoue que la vie au Maroc est tellement dure de telle sorte que le logement dans un appartement varie entre 70 à 80 euros par mois, sans parler des autres frais, comme les factures d’eau et de l’électricité. Ce qui fait que l’étudiant est amené à se livrer parfois à la mendicité et tant d’autres pratiques. Pour une question de recoupement d’informations nous avons tenté de rentrer en contact avec l’ambassade de Guinée au Maroc, mais toutes nos tentatives sont avérées vaines. Du côté du ministère des affaires étrangères, nous avons échangé avec le secrétaire général dudit département, M. Hady Barry, qui nous a signifié qu’il n’est pas au courant de cette information et d’ailleurs il est en mission à l’étranger. Au ministère de l’enseignement supérieur, impossible de joindre la cheffe de cabinet, Madame Zeinab Camara, dont la boite de réception est pleine.
Abou Keita pour afriquevision.info
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