Tribune. Gouvernance Condé ou le partage d’une prospérité imaginaire. Nous entendons souvent ces temps-ci les serviteurs et disciples de la dictature parler de “prospérité partagée” à travers des agences dont les noms ont été délibérément rendus pompeux pour camoufler l’arnaque et le mensonge qui les caractérisent. Alors faisons un raisonnement simple pour démontrer le caractère démagogique de ce slogan.
En effet, on ne partage que ce qui existe et non ce qui est probable à obtenir. Alors la prospérité étant synonyme de richesse, il faut d’abord qu’elle soit créée pour être partagée. Ce qui est évidemment loin d’être le cas de notre pays car les indicateurs de performance économique et les multiples aveux d’échec des dirigeants en sont les preuves les plus éloquentes. Et mieux, la réalité du quotidien de nos concitoyens illustre suffisamment l’évolution des indices de pauvreté en Guinée.
Et si toutefois une richesse est créée, elle ne se partage pas selon les méthodes pratiquées actuellement par la gouvernance Condé. Bien que le principe d’allocation de ressources en faveur de certaines couches vulnérables soit admissible, cela ne doit pas se faire par une distribution de miettes sous forme de mendicité, ou de chantage politique aux collectivités locales.
Dans un contexte de grande pauvreté dont les causes sont structurelles, la manière la plus équitable de faire de la redistribution de richesses, est d’améliorer la qualité du service public. Et cela va des infrastructures de base aux prestations des services administratifs (routes, sécurité, justice, éducation, santé, assainissement, etc.).
Ainsi, chaque citoyen pourra bénéficier de façon durable et illimitée des résultats économiques éventuels. Ce qui contribuera à réduire la pauvreté à travers une dynamique de progrès social (emplois, couverture scolaire et sanitaire, valorisation des pensions de retraite, etc.).
Évidemment lorsqu’un soi-disant Professeur collabore avec un prétendu Docteur, c’est pour faire absolument le contraire des principes universels, donc de ce qui pourrait profiter aux populations. Naturellement, la médiocrité et le complexe ne génèrent que des slogans pompeux, creux et absurdes comme annoncer la prospérité et promettre en même temps la misère aux populations (sic).
Enfin, c’est du spectacle Alpha-Kassory sous les applaudissements des troubadours, arrivistes et opportunistes qui rongent nos maigres ressources en nous pompant les oreilles.
Aliou BAH
MoDeL