Depuis la diffusion de l’audio de conversation entre l’ancien président de l’Assemblée Ivoirienne, Guillaume Soro et un homme d’affaires, les langues se délient et les soupçons montent dans la sphère politique du pays. Dans le paysage médiatique, les adversaires de l’ex rebelle et ses adeptes se flinguent et d’aucun estiment que c’est une chasse aux sorcières.
Voici l’histoire secrète de l’enregistrement dans cette affaire
La Lettre du Continent, dans son numéro 815 paru ce 8 janvier 2020, explique comment et pourquoi a été réalisé l’enregistrement contre Soro.
Selon La Lettre du Continent, il ne s’agit pas du PDG du groupe Pefaco, Francis Perez, comme l’ont affirmé certaines parties ivoiriennes, dans l’affaire de l’enregistrement, mais Olivier Bazin, qui travaille en Afrique depuis plus de 30 ans.
Toujours selon La Lettre du Continent, en août 2017, le PDG de Pefaco a reçu Soro deux jours à Ibiza, où il passait ses vacances, et a organisé un déjeuner réunissant Soro et Bazin. Un déjeuner est ensuite organisé entre, Bazin et Soro.
C’est de l’enregistrement de l’un de ces face-à-face qu’ont été extraites les sept minutes diffusées par le procureur Christophe Richard Adou, le 26 décembre 2019. L’ancien chef rebelle, Guillaume Soro, songeait alors à rompre avec Alassane Ouattara et à voler de ses propres ailes, et cherchait des soutiens. D’où la rencontre avec Olivier Bazin.
Comment l’enregistrement est arrivé aux mains de Ouattara ?
Toujours selon La Lettre du Continent, le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, coordonne depuis plusieurs années une surveillance active des opposants ivoiriens, tout particulièrement en France, et a des échanges réguliers avec la DGSE. Ainsi, le renseignement extérieur français, de son côté, garde un œil sur l’activité des leaders politiques ivoiriens, tout particulièrement sur le sol français.
Yeclo