Pendant 18 mois, une commission indépendante a mené des consultations à travers le pays et à l’étranger. Si le projet de Constitution est adopté, il remplacera la précédente, écrite en 1997 sous le régime de Yahya Jammeh.
Les autorités gambiennes ont publié vendredi un projet de nouvelle Constitution, qui met fin à la présidence à vie en limitant à deux le nombre de mandats présidentiels, de cinq ans chacun. L’ancien dictateur Yahya Jammeh avait régné pendant 22 ans et avait déclaré être prêt à gouverner un milliard d’années.
C’est une proposition historique pour la Gambie, s’enthousiasme l’avocat Ismaila Jobe. « La limitation des mandats, c’était l’une des mesures phares que les Gambiens attendaient de la commission de révision de la Constitution, explique-t-il. On obtient enfin ce que l’on espérait car depuis l’indépendance, aucune Constitution n’a mentionné une limite des mandats présidentiels. »
Du côté de l’Assemblée nationale, le Parlement se veut plus inclusif : 14 sièges seront réservés aux femmes, et les personnes handicapées seront représentées par deux députés. Les partis politiques devront présenter au moins 10% de jeunes sur les listes électorales pour l’élection à l’Assemblée nationale.
Ce projet de Constitution doit encore être discuté pendant un mois. Les Gambiens peuvent faire des remarques sur Twitter à l’aide d’un hashtag spécial. Le projet doit être ensuite validé par le président Adama Barrow avant d’être soumis à un référendum, dont la date n’a pas été fixée.
RFI