Même si l’écart est grand entre les annonces des sommes faramineuses faites par le régime et la réalité de vie des guinéens, les hésitations ne semble pas être dans le camp des vendeurs d’illusions. Dans un rapport annuel de performances publié, le gouvernement guinéen à travers son ministère du Plan et du développement économique, dirigé par Mama Kany Diallo, ex-épouse de l’actuel président Alpha Condé a annoncé avoir mobilisé en 2018, une bagatelle de 9 milliards $ sur les 21 milliards $ qu’avaient promis les partenaires techniques et financiers, lors de la projection du PNDES du pays à Paris en 2017.
Dans le même document, les gestionnaires guinéens des affaires publiques ont indiqué avoir déja investis le même montant en 2018, sans préciser les secteurs bénéficiaires. La nature de ce décaissement par les bailleurs de fonds, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du plan national du développement économique et social (PNDES), n’a pas été déniché d’abord par les acteurs.
Certes, c’est une prouesse pour le gouvernement guinéen d’avoir engrengé une telle somme gigantesque dans un contexte marqué par la corruption et de détournements des deniers publics, dont se livrent les détenteurs du pouvoir public. Le coût de communication en vendant les opportunités économiques du pays devant les bailleurs de fonds, lors des travaux du Groupe consultatif de Paris en fin d’année 2017, dont la vocation était d’attirer l’attention et convaincre les institutions internationales à mettre les mains dans les poches, histoire de financer le PNDES 2016-2020 de la Guinée, a eu son impact dans le rang du pouvoir.
La visibilité des actions réalisées restent encore à déterminer ou désirer. Selon le Premier ministre guinéen, Ibrahima Kassory Fofana « il ressort au total du rapport de performance, que les actions programmées en 2018 ont connu un rythme d’exécution meilleur que celui de 2017, induisant une amélioration du bien-être de la population et une progression vers une transformation structurelle de l’économie ».
La manne financière recherchée pour les projets s’élève d’un coût total de 130 857,7 milliards de francs guinéens (environ 14 milliards $). Quatre piliers maquillent le programme du PNDES 2016-2020, il s’agit de la : la bonne gouvernance (7,3% du budget) ; la transformation économique (49,3%) ; le développement du capital humain (38,2%) ; la gestion du capital naturel (5,2%).
Il faut noter qu’en dehors de cette somme, le régime de Conakry avait négocié avec son homologue Chinois en 2017, un accord transactionnel d’un volume de 20 milliards $,en échange avec les minerais guinéens. Un troc qui aussi n’a jamais fait l’objet de débat au parlement ou d’autres espaces publics pour savoir le contenu de cette affaire périlleuse pour l’avenir du pays. À date seul un cercle restreint de la galaxie présidentielle en sait les tenants et les aboutissants de cet accord jugé opaque et flou.
Mamady Camara pour Afriquevision.info
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