A l’allure où vont les choses, il faut bien avoir peur. Pas peur pour soi-même, mais pour ce qui pourrait arriver. Lorsqu’on ne peut pas déterminer avec précision le nombre de morts et de blessés suite à une manifestation, fût-elle interdite, le risque devient grave.
Le message sur la vie de l’homme devient alors vulgaire. Ce qu’il ne faut justement pas. La rue, il est vrai, n’est pas un théâtre de guerre mais elle peut servir de théâtre d’expression d’une manifestation de gaité ou de refus d’une chose sans aller jusqu’à la mort de citoyens innocents.
L’autorité doit prendre ses responsabilités. Le trop plein de morts n’est pas une bonne image pour notre pays. Il faut rechercher les coupables à tous les niveaux où ils se trouvent retranchés, les juger et les condamner s’il le faut.
Le respect des mémoires des victimes, sera alors un impératif qui empêchera la répétition des mêmes actes en permettant à la justice de jouer son rôle véritable.
Le travail, la justice, et la solidarité sont les maîtres mots de notre devise. Ce qui est un sacerdoce à respecter par tout Guinéen. Nous ne devons pas nous entretuer, nous détester, et nous haïr pour quelques raisons que ce soit. Car seul le dialogue conséquent et honnête nous permettra de surmonter nos écueils. Alors, dans ce cas, il est inutile de compter toujours sur ses morts pour revenir à la raison.
L’histoire nous jugera, chacun d’entre-nous, sur ce que nous aurons entrepris pour la stabilité de l’âge pour la redistribution de la richesse nationale et pour le maintien de la paix gage certain de notre développement harmonieux et équilibré pour une Guinée toujours plus prospère.
Réussissons à vaincre le démon qui nous habite. Quand cela sera accompli, nous irons alors de l’avant sans distinction aucune pour le bonheur de notre peuple tout entier.
Par Ibrahima Diallo
Journaliste/ écrivain.