Il y a un an, Sonangol reprenait ses activités en Irak. Par la suite, le groupe qui souvent a considéré d’autres investissements potentiel à l’international, entend se recentrer sur l’Afrique pour devenir une « entreprise de référence sur le continent ».
Au-delà de l’Angola, pays auquel elle est jusqu’ici identifiée pour être la compagnie pétrolière nationale, Sonangol entend se projeter sur le continent, a fait savoir son PDG, Carlos Saturnino qui, selon Reuters, s’exprimait à la 20ème édition du Salon international du pétrole qui s’est tenu, vendredi 19 avril, à Paris.
« Au lieu d’investir en Australie, aux États-Unis, etc., Sonangol veut devenir une société pétrolière de référence sur le continent africain. C’est un changement majeur pour nous », a-t-il déclaré, soulignant que le but est d’insuffler robustesse et agilité au groupe pétrolier.
Pour l’instant aucun chiffre n’est avancé sur les investissements qu’ils comptent engager prochainement, mais il est clair ceux-ci pourraient être principalement destinés au Continent. Jusqu’ici, Sonangol est représentée aux Etats-Unis, plus précisément à Houston, mais aussi à Londres, à Singapour, à Rio de Janeiro, à Lisbonne, à La Havane et à Beijing, où le groupe pétrolier angolais dispose historiquement d’importants partenaires.
En Afrique, Sonangol a investi dans plusieurs pays pétroliers à partir des années 1990. Un des investissements qui a souvent fait l’actualité concerne le Congo Brazzaville où pendant longtemps, ses activités ont consisté en la participation dans des champs pétroliers, mais aussi en l’importation en Angola du butane congolais. La crise qu’a connu Sinangol à partir des années 2010 l’a poussé à rétrécir progressivement son portefeuille d’investissement dans la région.
Une restructuration stricte en cours
Depuis l’automne dernier, la compagnie pétrolière angolaise prévoit de vendre ses participations dans une cinquantaine de co-entreprises en Angola, toujours dans le but de se concentrer sur les leviers qui permettront de renforcer sa robustesse et réorienter ses investissements de façon plus stratégique. Ce que Carlos Saturnino a une nouvelle fois confirmé devant les pétroliers à Paris : « nous allons vendre, fermer ou supprimer de notre groupe beaucoup d’entreprises. L’année dernière, nous avons identifié 52 co-entreprises dans lesquelles nous souhaitons vendre nos actions ».
Cette restructuration de l’activité de Sonangol se veut assez stricte, car elle débouchera également sur la suppression de plusieurs postes. Au-delà de ses objectifs qui lui permettront d’améliorer sa performance, Sonangol vise également à contribuer au plan 2018-22 pour l’amélioration de la performance de tout le secteur pétrolier en Angola.
En début d’année déjà, la compagnie angolaise annonçait des résultats exceptionnels pour l’année 2018, avec 164 millions de dollars de bénéfice net, en hausse de 107% en glissement annuel, pour une production moyenne de 1,5 millions de barils/jour.
Par La Tribune Afrique