Le Royaume-Uni veut rendre les pays africains moins dépendants de l’aide étrangère grâce à un nouveau programme de lutte contre l’évasion fiscale. C’est ce qu’a annoncé ce mardi, Penny Mordaunt (photo), secrétaire d’État britannique au Développement international.
Pour mettre en place ce nouveau programme qui vise tous les pays en développement, le pays envisage de décaisser 47 millions de livres britanniques (61,2 millions $). La nouvelle enveloppe financière devrait permettre de consacrer 13 millions de livres (16,9 millions $) aux centres régionaux d’assistance technique du FMI pour l’Afrique (AFRITAC), dont 2,6 millions (3,3 millions $) spécifiquement affectés à l’accroissement des recettes fiscales. 4,2 millions de livres sterling devraient également être alloués au Forum sur l’administration fiscale africaine (ATAF).
« Ce nouveau soutien britannique aidera les pays à percevoir davantage d’impôts et les rendra moins dépendants de l’aide. Il va turbo-charger leur développement.», soulignait à cet effet Mme Penny Mordaunt. Il devrait permettre aux pays du continent de supporter l’augmentation de leurs dépenses en infrastructures, santé et éducation et de créer un environnement favorable à attirer les investissements étrangers, ajoute-t-elle.
D’après la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), le continent perdrait chaque année, 50 milliards $ en raison de sorties financières illicites, dont une grande partie est liée à l’évasion et à la fraude fiscales. En 2017, l’aide publique au développement, accordée au continent par les pays de l’OCDE, se chiffrait à 29 milliards $.
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