Les inégalités hommes-femmes coûtent à l’Afrique 95 milliards de dollars par an, soit 6% du PIB du continent, peut-on lire vendredi d’un rapport de l’initiative “Women In Africa” (WIA), publié en marge de la tenue dans la ville marocaine de Marrakech (sud) de la 2e édition du Sommet WIA (26-27 septembre).
Les inégalités hommes-femmes entravent le développement de nouveaux modèles économiques indispensables pour les pays africains en vue de s’intégrer à la mondialisation, précise le rapport, ajoutant que le développement de l’Afrique sera plus rapide si l’égalité entre hommes-femmes est atteinte.
“En Afrique, tous les défis contemporains se télescopent. L’avenir du continent constitue l’un des grands enjeux planétaires du siècle”, indique le rapport.
Le document souligne la nécessité de l’implication de l’ensemble des parties prenantes influentes et sensibles aux sujets clés de l’Afrique (énergie, santé, eau, technologie, éducation, agriculture…) afin de mettre en concordance leurs approches du potentiel économique et du rayonnement social généré par l’intégration des femmes dans les nouveaux modèles de croissance.
“L’Afrique s’impose comme le premier continent de l’entreprenariat féminin. Aujourd’hui, 27 % des femmes y créent une entreprise, soit le taux le plus important à l’échelle mondiale”, selon le rapport, ajoutant que “lorsque les femmes africaines entreprennent et accèdent à des postes à responsabilité, elles inventent un nouveau leadership inspirant et solidaire, à la croisée de tous les modèles existants, qui réconcilie ambition et partage”.
Pour rappel, le sommet de deux jours a réuni près de 400 personnes issues de 70 pays et d’une cinquantaine d’intervenants africains et internationaux.
Au programme de cette manifestation étaient inscrites deux grandes conférences plénières autour de “la confiance, prérequise à un développement inclusif” et “gagner la bataille de l’éducation”, ainsi que 12 sessions de “Meet With” et des rencontres entre des représentants des délégations visant à échanger et développer des relations et opportunités d’investissement.
A noter que la première édition du Sommet “Women In Africa”, qui s’était tenue en septembre dernier également à Marrakech sous le thème “Investir pour une meilleure gouvernance avec les femmes africaines”, avait permis l’élaboration de feuilles de route sectorielles précises en faveur de la femme africaine. Fin
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