Mon pays va mal et le temps s’est arrêté pour laisser place à la violence et à la barbarie sans vergogne. Des innocents blessés et assassinés, des boutiques et maisons calcinées, çà et là.
L’organisation de ces élections devrait être une mesure idoine ou le point de départ de la libération de nos communes respectives des mains de ces délinquants politiques économiques patentés pour construire une société viable et vivable, mieux pour développer notre charitable Guinée.
Elle devrait nous éviter l’instabilité politique, l’insécurité et la lâcheté hypocrite des politiques.
Elle devrait nous apporter également le changement en lieu et place d’une chienlit générale à travers le pays, mais hélas nous sommes tous des imbéciles. Nous sommes inhumains et dangereux. Nous sommes envahis par l’idéologie diabolique et satanique pour des futilités politiques égoïstes.
J’accuse la clé de voûte de toutes les institutions, le président de la république, M. Alpha Condé. Vous êtes le seul à avoir prêté serment de protéger le guinéen et ses biens, d’être son avocat devant tout homme et toute chose pendant votre mandat. Sans transition, Je m’en vais vous dire que vous avez abandonné vos rôles régaliens pour vos intérêts personnels et particuliers, en grosso modo vous avez trahi le peuple. Un homme de droit ne viole pas le droit. Un juriste juge juste. Mais hélas vous, vous en faites trop. Je défis votre légitimité jusqu’à nouvel ordre.
Je demande à la nouvelle génération de prendre son destin en main, de prendre sa responsabilité, car son avenir est en feu. Frantz Fanon disait : » chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission l’accomplir ou la trahir » A nous de faire notre choix, nous taire et observer ou agir.
Pour finir, Je m’en vais interroger Léon Gontran Damas qui dans son célèbre livre black-label et autres poèmes à la page 50 disait je cite: » Qu’attendons-nous, nous les gueux, nous les peu, nous les rien, nous les chiens, nous les maigres, nous les nègres pour jouer aux fous pisser un coup tout à l’envi contre la vie stupide et bête qui nous est faite… » sortons de notre orgueil blessé et agissons pour l’unité nationale. Je suis guinéen et pas plus. Le communautarisme et l’ethnocentrisme ne doivent pas être nos vocations, ils doivent être dans l’oubliette et être brocarder dans nos têtes. Pour qu’on puisse penser par la tête et non par l’ethnie. Vive l’unité nationale et vive la république.
Force et honneur.
Chérif Gaoual Diallo juriste basé à Paris