Un mort de plus un mort de trop. Une manifestation civilisée de plus un droit d’acquis. Mais une guérilla de plus en est une de trop. Un mort fusillé dans une manifestation ou en plein sommeil dans un pays comme la Guinée est inacceptable. L’Etat a failli à son devoir de protecteur de ses populations en ce sens.
Cependant, ceux qui entretiennent cette guérilla sans stratégie en sont aussi comptables que l’Etat, des situations qui en résultent.
Le combat noble mené par les leaders et jeunes de l’Axe Hamdallaye-Cimenterie n’est pas celui-ci. Il n’a jamais été et ne sera jamais ‘ethnique’. Donc, ceux qui pensent faire une récupération en s’inventant défenseurs d’une ethnie contre d’autres ou contre l’Etat se trompent d’approche. Car celui pour lequel ils veulent tirer les ficelles ne défend que ses intérêts et n’a que cirer de ceux de son ethnie après ses éternelles séances de victimisation.
Les jeunes leaders de l’Axe Hamdallaye-Cimenterie ont été infiltrés puis par endroit désorientés et fait dévier de leur chemin premier. Ils ont besoin d’être réorganisés et réorientés pour ceux qui se sont égarés, vers la lutte noble pour une Guinée démocratique entamée depuis juin 2005, pendant que ces pompiers pyromanes étaient responsables du gouvernement d’alors. Et ils en avaient pas mal descendus de jeunes dans l’anonymat, même s’ils jouent les Saints-pères aujourd’hui.
Je m’incline devant tous ces morts pour une démocratie et pour une justice sociale véritables. De nos amis intimes en firent partie. L’Etat a l’obligation de dire au peuple qui est auteur de chaque acte ignoble et de rendre justice. Il est aussi de son devoir de prévenir ce genre de situations, car il est connu de tous aujourd’hui du comment ce business de la guérilla et des morts, tourne à Conakry, notamment dans la commune de Ratoma.
Les valeurs des vaillants combattants pour l’épanouissement du peuple de Guinée semblent être reniées. Cependant, la transmission de ces valeurs souffre d’énormes entorses. Si le peuple manque de discipline, c’est que l’Etat manque de rigueur. Et cela est imputable à ses responsables.
La torture morale est plus que tout insupportable pour ceux qui sont soucieux du devenir du peuple et de son Etat. Et si ce souci n’y est plus en ses responsables, ils doivent tout dignement rendre le tablier.
Mohamed Lamine KEITA
UFDG-Renouveau