Le géant minier Barrick Gold a annoncé jeudi être parvenu à un accord avec le gouvernement tanzanien pour régler le litige fiscal qui lie ce dernier à sa filiale Acacia Mining. La plus grande société aurifère du pays avait été accusée par l’exécutif de sous-déclarer ces 20 dernières années, sa production et ses recettes d’exportations, devant ainsi à la Tanzanie, des milliards de dollars.
Selon les termes du nouvel accord, conclu après trois mois de négociations, Barrick Gold accepte de céder à l’Etat, 16% des trois mines (Bulyanhulu, Buzwagi, North Mara) de sa filiale dans le pays, de partager les revenus générés par les projets et de payer 300 millions $. Notons qu’aucun accord de partage de revenus ne liait les deux parties, le gouvernement ne recevant jusqu’à maintenant que les taxes et autres redevances.
«Nous avons convenu que les deux parties formeront dans le futur, un partenariat 50/50. Un partenariat qui requiert la confiance entre les deux parties. Nous avons accepté de payer 300 millions de dollars pour prouver notre bonne foi.», a déclaré John Thornton, le président de Barrick.
Si les deux parties mettront en place un groupe de discussion pour régler les questions restantes, le président John Magufuli s’est réjoui du nouvel accord. «Maintenant que nous sommes tous des actionnaires, nous pouvons nous asseoir autour d’une tasse de café et résoudre amicalement les questions en suspens», a-t-il déclaré.
Magufuli a par ailleurs, ordonné que des discussions commencent entre des représentants du gouvernement et les autres compagnies opérant en Tanzanie pour conclure des accords similaires. Son but annoncé est, faut-il le rappeler, de mettre fin à des années de pratiques de corruption et d’évasion fiscale durant lesquelles le pays a été «volé».
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