Un religieux français de 74 ans, appartenant à la Congrégation des frères du Sacré-Coeur, a été mis en examen pour des viols et agressions sexuelles commis en Guinée a rapporté, le journal français le Figaro.
Frère Albert avait été interpellé mardi par les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) dans la maison de retraite où il résidait à Espaly-Saint-Marcel, près du Puy-en-Velay (Haute-Loire).
Mis en examen jeudi pour “viols et agressions sexuelles sur mineur de (moins de) 15 ans” par un juge d’instruction du pôle criminel de Clermont-Ferrand, il a été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire.
“Ce n’est pas un récidiviste. Il a reconnu une partie des faits qui lui étaient reprochés. Il y a eu chez lui une prise de conscience de sa culpabilité. L’homme d’Église qu’il est souhaité répondre à la justice des hommes”, a expliqué à l’AFP son conseil, Me Cédric Augeyre.
De 1992 à 2002, le septuagénaire était directeur de l’école saint Marie à Conakry en Guinée. C’est dans ce cadre-là qu’il aurait abusé de plusieurs adolescents, qu’il entraînait notamment dans l’équipe de football locale. Suite à une dénonciation, il avait ensuite été rappelé en France par sa hiérarchie.
En mars, il avait lui-même confessé ses agissements auprès d’adolescents, filmé en caméra cachée pour l’émission de France 2 “Cash Investigation”. “En Guinée, j’étais à un moment donné comme un intouchable (…) je me sentais invulnérable. ça m’a quand même donné un coup sur la tête (…). ça n’a pas tellement duré disons. Quand ça s’est su, on m’a demandé de rentrer”, avait-il alors déclaré aux journalistes.
Selon le Parisien, il aurait abusé de quarante enfants lors de son passage en Guinée. “A ce stade, je n’ai pas connaissances de quarante victimes”, a assuré son conseil pour qui l’instruction va être “longue et pénible, pour mon client comme pour les victimes”.
Les enquêteurs devraient en effet prochainement poursuivre leur enquête en Guinée et recueillir le témoignage de victimes, dans le cadre de commissions rogatoires, a précisé le parquet de Clermont-Ferrand.