Les régimes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont annoncé samedi que leurs trois pays sont « un espace sans visa pour tout ressortissant » de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), à la veille d’un sommet de cette organisation régionale devant discuter de leur réintégration en son sein.
Les trois pays qui forment l’Alliance des États du Sahel (AES), tous gouvernés par des juntes hostiles à la France, ont annoncé en janvier leur volonté de quitter la CEDEAO, une organisation rassemblant aujourd’hui 15 pays et qu’ils jugent instrumentalisée par l’ancienne puissance coloniale.
« La Confédération des États du Sahel (AES) est un espace sans visa pour tout ressortissant des États membres » de la CEDEAO, affirme un communiqué lu samedi soir par le ministre malien des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, sur la télévision publique malienne.
Les ressortissants de la Cédéao « ont le droit d’entrer, de circuler, de résider, de s’établir et de sortir sur le territoire des États membres de la Confédération des États du Sahel dans le respect des textes nationaux en vigueur », dit le communiqué signé par le chef de l’État malien, le général Assimi Goïta, président de l’AES.
Les véhicules « particuliers », « à usage commercial » et de transport de passagers immatriculés sur le territoire d’un État de la Cédéao « pourront entrer » dans l’espace de l’AES « conformément aux textes en vigueur ».
Mais les trois pays bannissent cependant « les immigrants inadmissibles », sans préciser les critères de cette inadmissibilité.